Nous avons pu assister lundi soir à un petit débat sur Facebook, initié par la députée CdH Véronique Lefrancq (photo ci-dessous). Soulignons, au-delà de tout clivage politique, la volonté de la députée bruxelloise de comprendre la situation dans le monde des agences de voyages.
Non seulement elle a posé de bonnes questions, non seulement elle était à l’écoute, mais elle a été un peu plus loin en demandant à chacun des 6 participants quelles étaient ses revendications.
Et sur ce sujet, nous avons entendu l’argument que nous espérions entendre, de la bouche d’Anne-Sophie Snyers. Un argument que nous avions déjà développé après le « travel bashing » qui avait suivi les vacances de fin d’année. L’argument est le suivant.
Les voyages pour « raison familiale » sont considérés comme indispensables. Or on sait par ailleurs que la plus grande part des contaminations est due au milieu familial ; d’autant plus s’il est à l’étranger puisque difficilement contrôlable et surtout sujet à des manifestations d’affection habituelles dans diverses cultures.
De même, les voyages d’affaires entrent dans la même catégorie, et l’on présuppose que ces voyageurs respectent tous les principes de précaution une fois à l’étranger.
D’un autre côté, la clientèle des vacanciers, à condition qu’ils passent par une agence de voyage, est tracée : on sait où elle va, quand elle part et quand elle revient, et il ne doit pas y avoir d’énormes problèmes à « ficher » les destinations (hôtels essentiellement) en fonction de leur degré de respect des consignes. Ce « tracing » pourrait permettre à beaucoup de voyager et de revenir en toute connaissance de cause.
Reste maintenant à savoir si la députée bruxelloise aura suffisamment de crédit auprès de ses collègues politiciens pour les convaincre, à supposer qu’elle ait été convaincue elle-même. Mais au moins elle a écouté, elle a pris des notes. C’est en tapant sur le même clou très longtemps qu’il finira bien par s’enfoncer.