Ce petit émirat, l’un des sept formant les Emirats Arabes Unis, est « coincé » entre ceux de Dubaï et de Ras al Khaïma, que nous avons pu visiter en 2018, à l’initiative de l’UPAV, la VVR et la CLIA, avec le support d’Emirates Airlines.
Nous avions donc pris un autocar depuis Dubaï vers Ras al Khaïma, et retour, sans nous rendre compte le moins du monde que nous avions traversé par deux fois l’émirat de Umm Al Qaiwain (il y a au moins six orthographes possibles !) Un Emirat qui n’est en fait qu’une ville du même nom, une zone urbaine de 58.000 habitants.
Il est difficile d’exister entre deux voisins pareils ! Inutile, pensons-nous de parler de Dubaï. Ras al Khaïma mérite assurément la visite, à 100 km du siège d’Emirates. Ses plages sont juste magnifiques, parfaitement équipées et entretenues. Les plus grands noms de l’hôtellerie internationale sont présents, et chaque hôtel rivalise de beauté architecturale et d’équipements de luxe.
Que les dames ne s’effraient pas : on a beau être dans un pays dit « arabe » et sous la loi de la charia, elles peuvent sans aucun problème porter le bikini à la plage comme autour des somptueuses piscines. Et que dire de la cuisine ! Elle est quasi toujours présentée sous forme de buffets, avec un choix qui n’a rien à envier au Club Med. Et l’alcool est tout à fait autorisé pour les étrangers.
Pas de pétrole et peu de tourisme dans cet émirat, qui vit plus modestement que ses deux voisins, de la pêche et de la culture des palmiers-dattiers. Quant aux visites vous avez tout à Dubaï… sauf ce site très inhabituel qu’on nomme le sanctuaire d’Akab.
Il s’agit d’un sanctuaire marin fait d’os de dugong, ce mammifère qui « broute » les fonds marins, et qui est de la même famille que les lamentins. Sa découverte est récente : 2009 seulement. Découvert par une mission archéologique française, le site est daté de plus de 3000 ans avant notre ère.
Sur l’île d’Akab existait un village de pêcheurs dont on n’a retrouvé que des traces ; le sanctuaire en lui-même est constitué d’une plate-forme de forme ovoïdale, d’une dizaine de m², où s’amassent les os de dugong.
Nul doute que ce mammifère a nourri les populations locales autant que le poissons du Golfe Persique. Mais les archéologues, eux, prétendent que les os ont été déposés selon une pratique rituélique, et qu’il s’agit dès lors d’un site rituel du Néolithique.
Allez savoir… On dirait qu’il fut un temps où les hommes pensaient plus à prier qu’à se nourrir…
Vous trouverez aussi un Dreamland Aquapark, juste à côté du seul vrai complexe hôtelier de l’Emirat, le luxueux Barracuda Beach Resort.
A suivre : les Norwegian Dependencies (Bouvet, Queen Maud Land) en Antarctique !