On a coutume de s’extasier devant les succès financiers des entreprises chinoises… Mais voici que, criblé de dettes, HNA a indiqué dans un court communiqué vendredi que ses créanciers avaient demandé son placement en faillite et une restructuration.
Pour renflouer sa trésorerie, l’entreprise dont le siège se trouve dans l’île tropicale de Hainan (sud), s’efforce de réaliser des cessions et de se désengager de coûteux actifs immobiliers. Elle reste cependant endettée à hauteur de 75 milliards de yuans (9,6 milliards d’euros), d’après l’agence d’information financière Bloomberg.
Fondé en 2000, le groupe HNA s’était développé rapidement à coup d’acquisitions au point de devenir un gigantesque conglomérat diversifié, présent non seulement dans l’aérien mais aussi dans le tourisme et la logistique, des secteurs fortement pénalisés par l’épidémie de coronavirus.
HNA est l’un des plus gros groupes privés chinois. Il a un temps revendiqué 400.000 emplois et est notamment la maison-mère de la compagnie aérienne Hainan Airlines.
D’une manière générale, les régulateurs chinois sont préoccupés par l’ampleur des prêts contractés par les grands conglomérats du pays, à l’image de Wanda (immobilier, cinéma, parcs d’attraction), Fosun (tourisme, divertissement) et Anbang (assurance, hôtellerie).
[Source : Le Vif/L’Express]