Surprise: 40% des voyageurs dans le monde s’attendent à ce que leurs agents de voyages soient disponibles pour résoudre les problèmes et pour leur fournir plus de recommandations.
C’est ce que révèle Amadeus, qui publie comme chaque année ses estimations de ce que devraient être les grandes tendances des douze prochains mois, basées sur une étude du marché dont chacun loue systématiquement le sérieux.
Une étude qui était attendue car, même si l’année 2020 peut être considérée comme une année blanche, elle a fait naître de nouvelles habitudes et prises de conscience chez les voyageurs qui existeront toujours l’an prochain.
Redonner confiance
2021 sera-t-elle l’année du renouveau des agences de voyage ? « Ceux qui n’avaient pas d’agent de voyage en 2020 l’ont probablement regretté », constate l’étude d’Amadeus.
Mais aujourd’hui, « la crise sanitaire a placé d’autres priorités au-devant de la scène. Il s’agit désormais de redonner confiance au voyageur et de relancer la demande », explique Stéphane Durand, Directeur France d’Amadeus, pour qui tous les acteurs de la chaîne du voyage ont une responsabilité vis-à-vis de la confiance des voyageurs.
C’est la première tendance que l’on observe : faire les choses en grand (près ou loin de chez soi) ou ne rien faire. Les voyageurs devraient prendre moins souvent l’avion, mais faire en sorte que ces voyages comptent en restant plus longtemps et en tirant le meilleur parti de leur périple.
C’est la fin du « plus loin, plus souvent, moins longtemps ».
Ainsi, Airbnb a axé son business model de 2021 autour de séjours longues durée, et pas que pour les loisirs : la crise a généralisé le télétravail, et on ne reviendra pas en arrière : des destinations comme le Portugal, La Barbade ou l’île Maurice (photo ci-dessous) proposent au « travailleur nomade » des formules qui lui permettent d’y travailler pendant un an.
Le retour de la sécurité
Autre tendance lourde pour 2021: la fidélité ne se joue désormais pas en nombre de miles, mais en matière de santé, d’hygiène et de sécurité. Ainsi, 40% des voyageurs déclarent qu’ils favoriseront les compagnies aériennes, les aéroports et les hôtels avec des normes de santé et de sécurité plus élevées.
La technologie, de préférence sans contact
La crise du Covid-19 a mis en valeur l’intérêt du « sans contact ». Il suffit pour s’en convaincre de voir l’explosion de l’usage de ces technologies dans le commerce de détail, par exemple.
« En 2021, la technologie sera sans contact ou ne sera pas », lance Stéphane Durand. A preuve, 4 personnes sur 5 déclarent que la technologie va influencer leur capacité à voyager en 2021. Dans un aéroport, cela concerne le paiement sans contact, l’enregistrement des bagages et l’embarquement.
Amadeus travaille actuellement avec Star Alliance pour fournir une expérience sans contact à l’aéroport, grâce au biométrique. L’objectif est que tous les points de contrôle soient équipés de reconnaissance biométrique.
L’idée est de coupler cette technologie à Traveler ID, une solution sécurisée et ouverte d’échange et de vérification de données d’identification qui connecte l’identifiant d’un passager à n’importe quel portail biométrique en ligne lors des différentes étapes du déplacement.
Allons plus loin : 52% des sondés seraient heureux de partager leurs données personnelles si cela peut contribuer à une expérience de réservation en ligne personnalisée.
De l’offre à la demande
Enfin, l’offre devient de plus en plus verte. Cela répond à un besoin des consommateurs : 68% veulent que l’argent qu’ils dépensent pendant leur voyage revienne à la communauté.
En 2021, ils voudront minimiser l’empreinte de leur voyage et s’assurer que leur présence a un impact positif sur leur destination d’accueil.
Alors que le secteur aérien et les croisières ont été les plus impactés par la crise, on voit ainsi que le redémarrage des affaires passera par la demande, et non plus par l’offre, comme cela avait été le cas jusqu’ici.
Plus que jamais, la parole est au consommateur.