Ce lundi 14 décembre, la direction de Pairi Daiza a pris la décision de fermer ses hôtels installés au cœur du Parc et de reporter à la saison 2021 les séjours qui y étaient programmés entre le 15 décembre et le 3 janvier prochain.
Cette décision intervient alors même que Pairi Daiza avait reçu, le 1er décembre, le feu vert des autorités locales pour ouvrir ses hôtels aux résidents en séjour (+/- 400 personnes par nuit) ainsi que pour donner à ces seuls hôtes l’accès au Parc (près de 70 hectares !) entourant les logements.
Les conditions et limitations d’accès très strictes fixées par Pairi Daiza (accès exclusif aux résidents des hôtels, fermeture des restaurants, mesures sanitaires draconiennes, interdiction d’accès à certains espaces intérieurs, etc.) justifiaient cette autorisation dictée par le bon sens et conforme à l’esprit des dispositions légales applicables dans l’ensemble du pays.
Un avis du Centre de Crise National reçu ce lundi 14 décembre en matinée apporte toutefois une interprétation très restrictive à ces dispositions légales et interdit cette fois Pairi Daiza à étendre, pour ses hôtes, l’accès au Parc. Pairi Daiza s’est donc résigné à fermer ses hôtels pendant les trois prochaines semaines.
Cette fermeture laisse un goût amer aux équipes de Pairi Daiza qui avaient redoublé d’efforts pour habiller hôtels et jardins aux couleurs de Noël et préparer l’accueil de leurs résidents dans les conditions sanitaires les plus sûres.
Cette fermeture, aussi et surtout, est incompréhensible
Avec des hôtels en capacité maximale, Pairi Daiza offre une moyenne de… 120m² d’espace par résident sur ses seuls chemins en plein air. Et imposait le port du masque si, cas de figure peu probable dans un tel scénario, des distances sociales pouvaient être difficiles à respecter.
Pourquoi, dans ces circonstances, serait-il moins sûr aux clients des hôtels de Pairi Daiza de circuler dans un Parc de près de 70 hectares que :
• de se promener avec des milliers d’autres personnes sur une digue de mer ou une Grand- Place, dans une rue commerçante, un site naturel ou encore un Parc provincial ou communal de plus petite dimension ?,
• de se rendre dans des endroits clos (musées, magasins, centres commerciaux…) qui ont reçu l’autorisation d’ouvrir leurs portes ?
Nous cherchons les réponses
Que l’on s’entende bien : Pairi Daiza soutient pleinement les mesures nécessaires à la limitation de la propagation du virus. Il est essentiel de préserver le personnel médical de nouvelles surcharges de leurs services, et l’ensemble de la population d’une troisième vague qui serait catastrophique.
Il est cependant élémentaire que les décisions bridant les libertés essentielles de chacun soient prises de manière rationnelle et proportionnée. D’autant plus avec des acteurs qui, comme Pairi Daiza, doivent faire face à de très importants frais fixes (100.000 € par jour pour prendre soin des animaux et des plantes), ne peuvent recourir au chômage temporaire pour l’ensemble de leurs travailleurs et ne bénéficient d’aucun subside de fonctionnement.
Aux résidents qui avaient programmé un séjour dans un de ses logements, Pairi Daiza présente ses regrets sincères et s’engage à reporter avec eux leur séjour dans le courant de la saison 2021 pour en faire un moment inoubliable qui effacera la déception née de cette annulation de dernière minute.