C’est le refrain de cet hiver : on ne vivra pas des fêtes de fin d’année comme d’habitude. A l’heure actuelle, personne (et sans doute même pas au sein du gouvernement) ne sait si ces fêtes se dérouleront de manière plus ou moins normale…
Et s’il y a un secteur qui a perdu ses illusions entre-temps, c’est le secteur HORECA. Pour les restaurants, les messages envoyés par nos politiques ne sont pas bons. Le dernier en date est celui de Georges Gilkinet, le ministre de la mobilité, qui dit ne pas les restaurants rouvrir en 2020.
C’est ce genre de déclaration qui évidemment fait peur au secteur ! D’autant que la Belgique a tendance à suivre la France pour ses mesures sanitaires, et que chez nos voisins français, la réouverture pourrait même se faire seulement le 1er février prochain, selon le magazine Le Point. En France, il y a même une autre hypothèse qui circule et qui voudrait que les restaurants ne puissent ouvrir que lorsque les vaccins seront distribués pour éviter un 3ème confinement.
C’est évidemment le scénario du pire… Mais en attendant, le secteur semble avoir fait une croix sur les fêtes de fin d’année. D’abord, pour des raisons pratiques, à quoi sert-il d’ouvrir avant les fêtes si c’est pour devoir fermer le 15 janvier ?
L’HORECA n’a pas envie non plus de vivre une 3ème vague. Et puis, si les fêtes d’année sont importantes pour certains restaurants, c’est loin d’être le cas de tous les membres de la fédération Horeca. Les restaurants, situés dans un zoning industriel, n’en profiteront pas car les repas d’affaires n’ont plus lieu à cause du télétravail.
Même les restaurants du centre-ville ne sont pas à la fête, car les marchés de Noël n’auront pas lieu, sans oublier l’absence des touristes. Donc, oui, bon nombre de restaurateurs semblent résignés à attendre 2021 pour démarrer enfin du bon pied.
En revanche, et c’est là un point important, le secteur a besoin d’avoir une visibilité pour se préparer à l’ouverture car ouvrir un restaurant ne se fait pas d’un claquement de doigt, les patrons de ces établissements doivent reconstituer leurs stocks, savoir combien de couverts seront autorisés et savoir aussi si les couvre-feux seront toujours maintenus, sans quoi l’ouverture sera purement théorique…
Et surtout, si reprise il y a, elle devra se faire avec les protocoles sanitaires actuels, car si ceux-ci devaient encore être renforcés, le seuil de rentabilité des restaurants sera impossible à atteindre.
L’arrivée des vaccins est de nature à accélérer la réouverture de ces lieux de vie que sont les restaurants. N’oublions pas qu’un resto, c’est 180.000 salariés, 60.000 indépendants, mais pour nous clients, c’est des souvenirs d’un premier rendez-vous galant, de nos premiers émois amoureux, d’un anniversaire, d’un ou plusieurs mariages ou le départ d’un être cher.
Bref, l’Horeca, c’est la vie, notre vie en synthèse !