La qualité de l’air d’une destination n’est, à notre connaissance, mentionnée dans un aucun catalogue de voyage. Sur une planète où la nourriture ne cesse d’être remise en question, il y a fort à parier que la qualité de l’air se posera inévitablement lors du choix futur de vos clients. Une étude de l’OMS nous en donne la preuve.
Des satellites et 3000 stations au sol
Via le site suivant (http://maps.who.int/airpollution/), l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé) a rendu publique une carte interactive qui permet de connaître le taux de particules fines de quasiment tout endroit dans le monde. Ces fameuses particules seraient responsables du décès de quelques 6 millions de personnes tous les ans. Le résultat est préoccupant : 92% de la population mondiale respire un air trop pollué.
L’étude a été menée en partenariat avec des chercheurs de l’Université de Bath (Royaume-Uni). Elle s’appuie sur deux bases de données.
D’une part, de celle établie grâce à des images satellites et d’autre part, au moyen de modèles évaluant l’incidence du transport aérien.
En appui à ces deux sources, quelques 3000 stations de mesure au sol ont été installées sur la surface du globe.
L’intérêt de ce modèle est qu’il permet de visualiser les disparités géographiques facilement et avec une précision particulièrement remarquable. En matière de tourisme, on observe que le sud du pourtour méditerranéen, l’Asie, l’Afrique et le Moyen-Orient sont particulièrement impactés par la problématique.
Si l’étude a été rendue publique ce 27 septembre 2016, l’OMS ne compte pas en rester là. Dans l’espoir de faire évoluer la position des pays en matière de pollution atmosphérique, l’organisation vient de lancer une grande campagne de communication mondiale intitulée BreatheLife. Celle-ci est en cours actuellement. Elle est consultable via le lien suivant : http://www.who.int/sustainable-development/news-events/breath-life/en/
Des données critiquées
A la lecture de la carte, certains éléments interpellent. On y observe par exemple que les USA sont placés en zone verte et que, dès la frontière mexicaine traversée, l’air est beaucoup plus pollué.
En Amérique du Nord, ce que l’on respire serait aussi qualitatif qu’en Islande. Les pôles engendrent d’autres questions du même ordre.
Des éléments qui nécessiteraient, pour le moins, quelques explications pour gagner en crédibilité.
N’hésitez pas, comme nous, à leur adresser vos remarques.