Nous étions dernièrement à l’hôtel Ibis De Haan, au confort conforme à l’image de la marque. Lors du check-in, une feuille A4 est remise aux clients. Encore faut-il la lire, mais en plus des instructions de sécurité habituelles, une phrase anodine a attiré notre attention.
Nous reprenons celle-ci, presque dans son intégralité, mais sans pour autant en changer son interprétation : « Vous restez plusieurs nuits? Les chambres ne sont pas nettoyées chaque jour… Si vous voulez que votre chambre le soit, veuillez en informer la réception le jour avant en lui communiquant l’heure à laquelle votre chambre sera libre. »
Cet été nous avons expérimenté plusieurs établissements de la même chaîne, et cette procédure est INÉDITE. Elle fait réfléchir car elle bouscule les normes du traditionalisme hôtelier. Nous avons posé la question du pourquoi à la personne en charge, et sa réponse fut conforme à nos attentes :
« Nous respectons les mesures covid… De plus certains clients refusent que leurs chambres soient nettoyées durant leurs séjours ! » Dont acte.
Loin de nous l’idée de critiquer l’initiative, mais elle fait réfléchir au futur du secteur. Imaginez demain, lors de la réservation de votre week-end ou séjour quelconque, que votre offre de prix précise qu’un « supplément » vous sera chargé par jour, pour la mise en ordre de votre chambre.
Ce n’est pas encore le cas, mais les mentalités évoluent, les budgets de fonctionnement également.
Le « house-keeping » hôtelier a un coût, grandissant surtout avec et depuis la désinfection obligatoire des chambres entre le passage de clients différents. L’avenir nous dira où cela va nous mener, en fonction de la classe des hôtels choisis. Les recettes satellitaires deviennent un élément important pour la rentabilité.
Restons attentifs à cette nouvelle donne.