C’est le CEO de Thalys, Bertrand Gosselin, qui l’affirme dans Le Figaro, et ce serait déjà pour 2021. Le but de l’opération, appelée « Greenspeed », serait d’offrir aux passagers plus de flexibilité dans leurs voyages vers les destinations desservies.
Les deux opérateurs ont évidemment vu leurs taux d’occupation respectifs s’écrouler durant la pandémie, mais on voit pourtant mal pourquoi les clients prendraient plus le train à grande vitesse parce que les sociétés fusionnent. Ils iront là où ils doivent aller, quand ils doivent y aller.
Rappelons que Thalys est une société franco-belge, basée en Belgique mais avec un actionnariat majoritaire français : 70% SNCF, 30% SNCB pour ce qui concerne le management. Mais c’est THI Factory qui opère réellement les services, et cette société est détenue à 60% par la SNCF et 40% par la SNCB. Simple, non ?
Eurostar pour sa part est la marque commerciale de EIL (Eurostar International Ltd) détenue par la SNCF (55%), la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) (30%), Hermes Infrastructure (10%) et la SNCB (5%). En outre, Eurostar International est le plus gros client de Getlink , propriétaire (privé) du tunnel sous la Manche.
La fusion ne va donc pas être simple à réaliser, mais comme il est dit plus haut, on ne voit pas bien en quoi elle va améliorer l’expérience client (comme on dit aujourd’hui). On comprendra mieux qu’il s’agira de faire sans doute des économies d’échelle.
En tout cas en Belgique, la commercialisation pour les agences est assurée depuis belle lurette par SNCB International, qui vend tous les produits LGV au départ de la Belgique, à la satisfaction de tous et sans qu’il soit besoin de fusionner pour autant. Nous jugerons sur pièce.