A quoi reconnaît-on un mauvais film d’horreur? Au fait que le héros au lieu de prendre le plus vite possible la porte de sortie de la maison hantée décide au contraire de monter à l’étage ! C’est un peu la même chose pour les nouvelles sur le front économique.
C’est un peu la même chose pour les nouvelles sur le front économique. Nous avons beau savoir que les nouvelles ne peuvent pas s’améliorer, que nous allons tous être bombardés de chiffres négatifs dont l’unique résultat sera de nous plomber encore plus le moral et d’encourager encore plus les Belges à épargner, alors que montant déposé sur les livrets d’épargne dépasse déjà les 290 milliards d’euros. Et que chaque mois, ce montant gonfle de plusieurs milliards d’euros…
Forcément, quand les médias nous abreuvent avec de mauvaises nouvelles, au lieu de consommer et faire vivre nos commerçants, nous préférons épargner pour les lendemains difficiles. Donc, oui, aujourd’hui, le souci n’est pas un souci de pouvoir d’achat, du moins pas pour la majorité de la population, mais c’est un problème de confiance.
La population a peur pour l’avenir, et donc, elle épargne encore plus. Aujourd’hui, si vous lisez la presse économique belge, vous apprendrez que la société d’assurance-crédit Euler Hermes estime que d’ici la fin de l’année 2021 nous aurons 23.000 faillites, soit 10% de plus qu’en 2019. Traduction : 76.000 emplois sont menacés.
Face à ce genre d’information, je vous propose de réagir de la sorte. D’abord, vous dire que ce n’est qu’une estimation et pas encore une vérité. Jusqu’à présent, la plupart des chiffres apocalyptiques ont été revu à la baisse, ce qui montre déjà que le pire n’est pas toujours certain. Ensuite, ces chiffres ne sont pas vraiment des nouvelles.
A partir du moment, où les entreprises n’ont plus les aides de l’Etat (comme le chômage Corona par exemple), qu’elles n’ont plus l’aide des banques pour reporter les intérêts de leur crédit et qu’elles n’ont plus la possibilité de se protéger contre une faillite, que voulez-vous, automatiquement, les faillites vont augmenter. C’est bêtement mécanique.
Mais attention : ces chiffres partent aussi du principe que rien ne va changer. Or, même les économistes les plus pessimistes reconnaissent qu’en 2021, notre taux de croissance sera historiquement élevé (mais qui en parle ?) et qu’en plus, nos ménages ont de l’épargne à un niveau historique et nos entreprises sont gorgées de liquidités. Si un vaccin voit le jour, la confiance reviendra à très grande vitesse.
Autrement dit, notre économie est mal en point, c’est vrai, mais nos usines et nos bureaux ne sont pas dévastés comme à la guerre, et donc, nous avons un potentiel de rebond exceptionnel. Mais que voulez-vous, ça c’est une bonne nouvelle et les bonnes nouvelles ne sont pas des nouvelles pour certains médias… Protégez donc bien votre moral pendant la crise, c’est votre bien le plus précieux après votre santé !