Pour véritablement plonger dans le Japon, il ne suffit pas d’explorer le fourmillement des rues de Tokyo. Il faut aussi s’éloigner de la frénésie de la capitale et savoir ralentir pour s’imprégner à la fois des paysages japonais et aller à la rencontre de sa population.
Entre mer et campagnes, la région d’Hachinohe offre de nombreuses occasions de prendre son temps : en arpentant la côte à vélo ou à pied, en observant la faune marine ou terrestre, en séjournant dans une ferme et en découvrant les produits locaux, en cuisinant avec ses habitants ou en partageant leur logement.
Se déplacer durablement : nature & mobilités douces
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Pour découvrir la région d’Hachinohe et notamment la côte de Tanesashi qui offre des panoramas stupéfiants sur le Pacifique, de nombreuses options de mobilités douces sont à la disposition des visiteurs. On peut bien sûr explorer la côte à pied, Tanesashi marquant le début du sentier de randonnée de la Michinoku Coastal Trail qui descend sur 1000 km le long de l’océan Pacifique. Mais les adeptes de la petite reine peuvent aussi découvrir la région à vélo grâces aux nombreuses pistes cyclables balisées.
Depuis l’année dernière, un nouveau service de location de vélo a été mis à disposition des touristes : ces vélos proposent une assistance électrique, ainsi qu’un système de navigation audio préenregistré pour permettre aux visiteurs de découvrir la région facilement par eux-mêmes et à leur rythme.
Pour ceux qui veulent éviter la voiture, un bus touristique roule aussi tout le long de la côte de Tanesashi, marquant un arrêt à la plupart des sites remarquables. Surnommé « Umineko » ou « chat de la mer », il fait référence aux goélands à queue noir qui peuplent abondamment la côte. Le ticket ne coûte que 100 yen (~ 0,80€) et la ligne fonctionne toute l’année. Dernière option douce, le Tohoku Emotion : ce train touristique parcourt la côte de Hachinohe à Kuji, offrant de superbes vues sur l’océan à travers ses larges fenêtres panoramiques. On peut déguster à bord une cuisine n’utilisant que des produits originaires du Tohoku. Sa décoration intérieure rend hommage aux styles et aux matériaux du Nord du Japon pour une immersion totale. |
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Se mettre au vert : cueillette & agrotourisme
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Certaines communes de la région d’Hachinohe sont réputées pour leur agriculture. A Gonohe et à Nanbu, plusieurs fermes ont décidé d’ouvrir leurs portes à l’agrotourisme pour faire découvrir aux voyageurs le mode de vie rural japonais. Divers programmes se sont construits autour de ces initiatives pour promouvoir une agriculture durable dans toute la région. S’essayer à la vie à la ferme est une expérience nouvelle pour de nombreux japonais également. Pendant un séjour, les visiteurs pourront apprendre à récolter les différents cultures et plantes locales : ail, shiso, riz, kaki, pomme, prune et autres fruits. Ils pourront aider à s’occuper des animaux et notamment des chevaux, très importants dans la région autant pour leur aide aux champs que pour leur viande. L’expérience se poursuit lors des repas qui sont préparés en commun selon des recettes du coin avec les produits récoltés par les voyageurs eux-mêmes. Certaines fermes de Gonohe (Furusato no Ie ou Otomizugoya) accueillent les touristes dans des maisons traditionnelles de la région, certaines vieilles de plus de 100 ans. Leur architecture locale, appelée Nanbu Magariya, implique que les chevaux vivaient sous le même toit que les fermiers, en partie à cause des hivers rigoureux du Nord du Japon, mais aussi du fait de la forte connexion du clan Nanbu habitant la région avec leurs chevaux. Ces maisons ont été aujourd’hui restaurées pour partager leur histoire et leur patrimoine avec les visiteurs. |
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Profiter des paysages et de la faune locale
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Observer les oiseaux est une activité populaire autour d’Hachinohe. Les stars de la région sont les goélands à queue noir. Une des meilleures manières d’aller les observer de près est la voie des mers : le ferry Hayabusa qui part d’un petit port de pêche à côté de la ville d’Hachinohe propose une croisière panoramique dans la baie d’Hachinohe et le long de la côte de Tanesashi. On peut admirer depuis son bord la petite île de Kabushima et son temple perché, véritable sanctuaire pour une importante colonie des fameux goélands. Par temps clair, on peut apercevoir au loin le Mont Iwaki, point culminant de la préfecture d’Aomori, ou les montagnes Hakkoda au sud d’Aomori.
Autre occupation de choix dans la région : la pêche. Hachinohe est particulièrement connue pour ses eaux poissonneuses et ses nombreux fruits de mer. La côte autour d’Hachinohe regorge de petits ports qui sont des spots idéals pour essayer d’attraper du maquereau, du bar, du flétan, et bien d’autres poissons. Il est également possible de pêcher en rivière à Oirase, un spot connu pour ses truites arc-en-ciel, ses ombles ou ses saumons atlantiques. Non loin, le lac de Towada, vaste lac de cratère entouré de montagnes et de forêt, offre un cadre idyllique pour essayer de faire mordre les truites argentées. |
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Ateliers chez l’habitant : rencontre & partage
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De nombreuses initiatives existent dans la région d’Hachinohe pour offrir un moment de partage entre populations locales et visiteurs. La cuisine étant une manière particulièrement authentique pour transmettre histoire et traditions locales, on peut prendre part aujourd’hui à de nombreux ateliers culinaires animés par les habitants du coin. Dans la petite ville de Nango, une ancienne école primaire vieille de plus de 100 ans et fermée en 2002, a récemment rouvert ses portes sous la forme d’un centre d’accueil et d’échange, le Yamo no Gakko (ou « école de la montagne »), proposant une gamme complète d’ateliers lors desquels les voyageurs peuvent faire connaissance avec les locaux, en apprendre plus sur la sagesse de ceux qui ont peuplé la région dans le passé, ainsi que s’essayer aux techniques de fabrication des soba ou nouilles de sarrasin, du charbon de bois, du tofu ou du miso. Non loin, près de la ville de Takko, au pied de la forêt Okubo, se trouve le village Tapukopu. Il se compose de cinq maisons traditionnelles aux toits de chaumes, la plus ancienne vieille de 350 ans. Se promener à Tapukopu donne une bonne idée de la vie rurale d’antan, mais on peut aussi s’y essayer à divers ateliers : à l’intérieur des maisons, les visiteurs pourront notamment confectionner leurs propres Nanbu Senbei, les biscuits typiques de la région cuits dans des moules en fonte et parfumés de différentes graines ou épices. |