Mais aujourd’hui, je craque, je ne pouvais pas tenir, car j’ai un aveu à vous faire, et les hommes qui écoutent cette chronique doivent bien écouter car leur égo en prendra sans doute un coup. Cet aveu est simple : les pays dirigés par des femmes ont mieux géré la crise du coronavirus que les pays dirigés par des hommes selon mes confrères des Echos (France).
Si vous avez des doutes, regardez autour de vous, en Allemagne, Merkel affiche un meilleur bilan que la grande majorité des pays voisins, et sans parler de « guerre » comme l’a fait Macron par exemple. Plus au nord de notre beau continent, en Finlande, Sanna Marin, la plus jeune chef de gouvernement au monde, a enregistré un taux de contamination et de décès plus faible que les pays voisins. Plus loin encore, que ce soit en Nouvelle-Zélande ou à Taiwan, les dirigeantes de ces deux pays affichent des résultats très positifs dans la lutte contre le covid-19.
Bien entendu, dis comme cela, certains esprits chagrins pourraient se dire que c’est un hasard… Eh bien, non, selon Les Echos, une étude britannique portant sur 194 pays démontre clairement que les pays dirigés par des femmes ont de meilleurs résultats dans la gestion de la crise du coronavirus que les pays dirigés par des hommes. L’étude a même tenu compte du fait que les pays, dirigés par des femmes, sont minoritaires dans le monde et le résultat reste implacable pour les hommes.
En réalité, ce qu’on constate c’est que les femmes dirigeantes ont notamment fermé les frontières de leurs pays beaucoup plus tôt et qu’en plus, elles ont eu tendance à confiner leur population beaucoup plus tôt aussi. Les financiers savent d’expérience que les femmes aiment moins le risque – en moyenne – que les hommes. C’est en partie aussi cette prédisposition naturelle qui a contribué à faire en sorte que les femmes dirigeantes affichent un meilleur palmarès que leurs homologues masculins en matière de lutte contre le covid-19.
D’ailleurs, c’est le même constat qui a été fait lors de la crise financière de 2008 : les femmes sont généralement moins tête brulée que les hommes.
C’est un chouette signal pour mes amis patrons de grandes entreprises : mettez des femmes dans votre comité de direction, non pas pour respecter la loi sur la parité, mais parce que c’est bon pour votre entreprise ! Les femmes dirigeantes compensent intelligemment l’excès de testostérone des dirigeants mâles.
Cher M Faljaoui
Si je ne conteste pas que les femmes prennent moins de risque que les hommes, et dans ce cas-ci tant mieux, il est quand même plus facile d’afficher de bons résultats quand on dirige des pays comme la Finlande et la Nouvelle-Zélande dont 1) la densité de population est extrêmement basse et 2) qui n’ont pas de grandes métropoles avec des banlieues pleins de HLM et de cités…
Je me demande si les mesures prises par les premières ministres Finlandaises et Neo Zélandaises auraient eu le même résultat en France, en Espagne, en Italie ou chez nous.
Et quant à l’Allemagne, ce pays bénéficie d’une longue tradition d’efficacité et de discipline, chose qu’il n’y a pas chez nous, ou en Espagne, ou en Italie…