Dans les agences de voyage, il suffit d’interroger, non pas les patrons, mais les conseillers qui sont en direct avec les clients, pour se rendre compte des difficultés à répondre aux clients actuellement. Oui les frontières rouvrent mais de nombreux pays imposent certaines règles et d’autre aucune …. Comment s’y retrouver ?
Il y a les pays, leurs règles et celles des compagnies aériennes
Les pays européens rouvrent progressivement leurs frontières. À partir du 1er juillet, des pays hors espace Schengen devraient en faire de même. Mais c’est le désordre absolu car certains pays imposent leurs conditions d’entrées. Il faut donc voir cas par cas. Et il est nécessaire de revoir ces conditions car chaque jour, celles-ci peuvent changer.
Pour le transport aérien ou le transport ferroviaire, on assiste à un même flou. Les compagnies affichent des vols et les annulent peu de temps après en fonction du remplissage ou d’un manque de disponibilités d’appareils. Les conseiller en voyage sont au bord de la crise de nerf et on peut les comprendre !
Le transport aérien impose ses règles
Dans les aéroports comme dans les gares d’ailleurs, le port du masque est obligatoire. Il est également obligatoire dans les avions et dans les trains. Les passagers sont scrutés par des caméras thermiques afin d’identifier les passagers fiévreux.
Les compagnies aériennes peuvent prendre des dispositions particulières, comme l’obligation de remplir une déclaration de santé. L’embarquement peut être refusé aux voyageurs présentant une température de 38°C ou plus et à ceux qui ne veulent pas porter le masque.
Le Portugal attend ses touristes mais les îles imposent des restrictions
Le Covid-19 est réapparu à Lisbonne. Cela contraint les autorités du Portugal à la prudence. Le pays avait échappé, jusqu’à aujourd’hui, à une flambée d’infections. Afin d’assurer une sécurité maximum, les autorités ont décidé de nouvelles mesures de confinement, dans la capitale. La réouverture des frontières devrait être effective aujourd’hui 1er Juillet.
Les mesures de quarantaine sont levées, sauf dans les archipels (Madère ou les Açores). Un test de dépistage est obligatoire et en cas de résultat positif au test (effectué à l’arrivée), les voyageurs devront respecter une quarantaine de 7 jours à Madère et de 14 jours dans les Açores.
Il faut noter que le label «Clean & Safe», mis en place par le ministère du Tourisme dès le mois d’avril, certifie que les restaurants, hôtels et opérateurs de tourisme respectent les règles sanitaires.
On peut aller en Espagne mais certaines consignes sont demandées
L’Espagne a rouvert ses frontières le 21 juin, soit plus tardivement que ses voisins européens. À leur arrivée, les voyageurs pourront être soumis à un contrôle de leur température et être interrogés sur leur lieu de séjour dans le pays.
Il est obligatoire de porter un masque dans un lieu public fermé quand la distance de 1,5 mètre ne peut pas être respectée, sous peine de recevoir une amende de 100 euros. L’accès à certains lieux publics (piscines, plages, hôtels, restaurants, salles de spectacle…) peut être plus ou moins restreint en fonction des régions.
Certaines particularités à suivre vers l’Italie
Toute la péninsule est accessible, mais une mesure de restriction s’applique aux déplacements vers la Sardaigne. Avant d’embarquer dans un avion ou un bateau pour ces régions, les voyageurs doivent remplir un questionnaire de santé. Ce protocole s’applique à deux autres régions du pays : la province des Pouilles (Bari) et celle de Basilicate (Potenza).
En Croatie, les touristes arrivent
En Croatie, les touristes doivent disposer d’une preuve de réservation d’un hébergement. Les voyageurs doivent remplir un formulaire sur le site www.entercroatia.mup.hr avant leur arrivée. Il y aurait actuellement 350 000 touristes étrangers en Croatie, selon le ministre de l’Intérieur, Davor Bozinovic.
La Grèce : des tests PCR aléatoires
À partir du 1er juillet, le tourisme en Grèce s’ouvre et les arrivées internationales sont autorisées à entrer depuis tous les aéroports du pays et pas seulement Athènes et Thessalonique.
Certains pays sont encore soumis à des restrictions comme la Grande-Bretagne, la Suède, les États-Unis, la Russie, Israël, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Macédoine du Nord.
Il y a quelques jours, les passagers d’un vol Qatar Airways ont été testés positifs au coronavirus, ce qui a incité la Grèce à mettre fin à tous les vols de cette compagnie aérienne vers la Grèce. L’accès par la route est théoriquement possible, mais l’Albanie et la Macédoine du Nord restent fermées aux étrangers.
Quant aux liaisons maritimes avec l’Italie, au départ de Brindisi, elles tournent au ralenti. À partir du 1er juillet, des tests PCR pourront être menés de manière aléatoire dans les aéroports ; ils étaient obligatoires jusqu’alors.
En Hollande … la réservation d’un lieu de séjour serait obligatoire
Aux Pays-Bas, la réservation du lieu de séjour est obligatoire, à défaut l’entrée sur le territoire pourra être interdite. C’est ce qu’indique le site France Diplomatie. Par contre, nos amis hollandais risquent d’être nombreux à venir en France comme ils le font chaque année.
Le Royaume-Uni : peut-être oui…. Peut-être non …
Les frontières du Royaume-Uni restent ouvertes, mais tout voyageur arrivant sur le territoire doit se soumettre à une quatorzaine. Dans les prochains jours, les ressortissants d’un certain nombre de pays seront exemptés de la quarantaine imposée aux voyageurs en provenance de l’étranger.
Le gouvernement est entrain de discuter de ces arrangements avec des pays, dont la France, la Grèce et l’Espagne. On devrait en savoir plus cette semaine.
Les îles françaises se rouvrent avec précautions
Les déplacements vers les territoires d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Saint-Martin et Saint-Barthélemy) nécessitent un test de détection du Covid-19, en juillet et en août avant toute arrivée en outre-mer, mais les mesures de quarantaine seront supprimées.
La Tunisie … selon Hakim Tounsi
« Dès le 1er juillet prochain, les personnes résidentes en France quelle que soit leur nationalité pourront se rendre en vacances en Tunisie en présentant à l’embarquement un test RT-PCR négatif de moins de 120 heures (5 jours) explique Hakim Tounsi le président du tour opérateur Authentique.
« L’occupation des hôtels sera limitée à 50 % de leur capacité d’accueil. Il faudra s’attendre à une sensible amélioration de la qualité de service dans les hôtels tunisiens cet été du fait de la limitation à 50 % du taux d’occupation ». Il reste à voir les possibilités de transport ! Ce n’est pas gagner mais cela avance !
Les agents de voyages sont parfois perdus et c’est bien normal
Il faut vraiment suivre les éventuels changements au jour le jour. Aussi bien sur l’entrée vers une destination que le départ d’un vol. Certains clients indiquent à des agents de voyages qu’ils ne souhaitent pas suivre certaines règles imposées par la destination. On peut lire tout cela sur les réseaux sociaux dont Facebook. L’aide entre agents de voyages est de mise !
Emmanuelle Llopp répond même le Dimanche
Elle est bien connue de la profession et intervient régulièrement sur les réseaux sociaux et la presse. Elle ne compte pas son temps pour répondre aux agents souvent perdus dans les questions des clients.
Dimanche 28, nous lisions : « Bonsoir les AGV . Un peu de droit en ce dimanche soir ? Pour les conditions sanitaires d’accès dans un pays, il entre dans votre obligation d’information de prévenir le client si elles changent après la conclusion du contrat. Ce n’est pas un élément des prestations que vous vendez mais une contrainte de l’État de destination donc si le client ne veut pas s’y plier et préfère annuler, ce sera à ses frais ».
Elle répond également sur la question de savoir si les éléments essentiels du contrat se trouvent modifiés du fait des mesures covid, par opposition aux éléments mineurs.
« Pour l’instant, aucune décision judiciaire n’a été rendu donc on avance un peu à tâtons il est vrai. Donc c’est à vous d’apprécier si les éléments impactés sont majeurs ou mineurs. Dans le premier cas, le client pourrait effectivement considérer que son contrat ne sera pas respecté et donc annuler, tandis que l’agence pourrait alors invoquer l’ordonnance pour faire un avoir plutôt qu’un remboursement immédiat. Dans le second cas, l’annulation se fera aux frais du client (aménagement des horaires, du buffet etc… : cela ne supprime pas les prestations) ». Chapeau Maître Llopp !
Bon courage aux professionnels qui sont au contact des clients. On pense également aux centres d’appels, comme Keepcall, qui sont submergés de questions les plus diverses. Le temps de communication avec les clients aurait triplés par rapport à l’avant Covid-19 !