La Convention citoyenne sur le climat, rassemblant 150 personnes représentatives de la population française, est une initiative du Conseil économique, social et environnemental (CESE), dont la création a été annoncée par Emmanuel Macron en 2019.
L’assemblée a accouché de… 150 propositions, dont un certain nombre seront proposées au gouvernement pour lutter contre le changement climatique.
Moins de victimes de la route, aussi !
Dans le secteur des transports, la Convention s’est attaquée à la consommation de carburant, en proposant la limitation de la vitesse maximale sur les autoroutes à 110 km/h. Notons que cette mesure permettrait accessoirement d’épargner chaque année de nombreuses vies humaines…
Le rapport envisage aussi l’interdiction de la commercialisation de véhicules neufs très émetteurs d’ici 2025, et propose de créer des vignettes vertes pour les véhicules les plus propres, qui permettraient d’accéder à des avantages comme l’accès au centre-ville ou des places de parking réservées.
Par ailleurs, en favorisant l’utilisation du train, les 150 membres de la Convention espèrent pouvoir aboutir à la fin du trafic aérien sur les vols intérieurs d’ici 2025, mais uniquement sur les lignes où il existe une alternative bas carbone satisfaisante en termes de prix et de durée du trajet. Ils proposent également d’interdire la construction de nouveaux aéroports, ainsi que l’extension des aéroports déjà existants.
L’existence d’un réseau de trains à grande vitesse rend désormais obsolète celle d’un réseau aérien intérieur, qui avait justifié à l’époque la création d’Air Inter, filiale d’Air France. Avec l’extension du réseau TGV à Bordeaux, avec une ligne à plus de 300 km/h pour plus de la moitié du trajet, la plupart des grandes métropoles de France sont désormais reliées à la capitale.
Si on ajoute la multiplication des divers contrôles exigés dans les aéroports, le train est presque toujours plus rapide que l’avion : il n’est même plus utile de l’interdire, tant la préférence pour le rail tombe sous le sens.
Et en portant à 2025 la date ultime pour la cessation du trafic sur les destinations où la SNCF est plus concurrentielle, la Convention laisse au secteur largement le temps de se réorganiser. C.B.
[Source : Uzbek & Rica]