Les réservations sont ouvertes depuis hier midi : les Français pourront partir en vacances en France dès juillet, dans l’Hexagone et en Outre-mer, a déclaré leur Premier ministre, Édouard Philippe. Quant à la date de réouverture des cafés et restaurants, celle-ci devrait être fixée au cours de la semaine du 25 mai. Pour autant que l’évolution de l’épidémie ne se dégrade pas, une réouverture pourrait être envisagée dès le 2 juin dans les départements « verts ».
1,3 milliard d’investissements
Le premier ministre a également annoncé un plan d’investissement de 1,3 milliard d’euros porté par la Caisse des Dépôts et par Bpifrance. Une offre d’accompagnement permettra à plus de 2.000 entreprises d’en bénéficier, ainsi qu’à des collectivités locales avec le renforcement du dispositif France Tourisme Ingénierie.
Édouard Philippe a aussi évoqué un dispositif aux collectivités locales qui pourront prévoir pour l’année 2020 des allègements de taxe de séjour ainsi qu’un dégrèvement des deux tiers de la cotisation foncière des entreprises du secteur que l’Etat financera alors pour moitié.
Le Premier ministre a annoncé par ailleurs le doublement du plafond d’utilisation des tickets restaurant à compter de la réouverture des restaurants. Les tickets restaurants pourront être utilisables le week-end.
D’autres mesures encore
Les entreprises du secteur vont pouvoir continuer de recourir au chômage partiel dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui, au moins jusqu’à la fin du mois de septembre 2020. Au-delà, le chômage partiel restera ouvert si les activités reprennent trop lentement,
Enfin, parmi les mesures annoncées par Matignon, les cotisations sociales patronales dues entre mars et juin seront exonérées pour les entreprises du secteur hôtellerie-restauration-tourisme. Par ailleurs, les banques se sont engagées à systématiquement proposer aux petites et moyennes entreprises (PME) du secteur du tourisme un report des mensualités de leurs prêts sur douze mois.
Plus de 18 milliards
Toutes ces mesures portent les engagements du gouvernement à un total de plus de 18 milliards d’euros pour les finances publiques. « C’est sans précédent, c’est massif, c’est nécessaire et nous espérons que cela produira les effets recherchés », a commenté Edouard Philippe. [Avec Le Monde]
Dans l’ensemble, toutes les mesures annoncées rencontrent assez largement les souhaits — et les besoins — des professionnels du secteur. Reste à espérer que les Français sauront rester disciplinés et que la ruée (avec ou sans masque ?) à laquelle on peut s’attendre sur les plages ne ruinera pas les efforts de tous ceux qui s’ingénient à respecter les règles de distanciation sociale.
Quant aux Belges, qui piaffent d’impatience à l’idée de partir aussi se bronzer sur les plages françaises, ils devront sans doute attendre le prochain rendez-vous avec Sophie Wilmès, sans doute dans la semaine du 1er juin, pour avoir le feu vert. Ils peuvent avoir bon espoir : les mesures de lutte contre la pandémie prises en Belgique et en France sont assez similaires, comme le souhaite la Commission Européenne. Et les autorités françaises et belges sont, paraît-il, en contact permanent. Wait and see.