Airbnb foudroyée par le coronavirus

Avec cette horrible crasse qu’est le COVID-19, certains indépendants ou patrons de PME peuvent parfois se dire que ce virus frappe en priorité les petits commerçants ou les très petites entreprises. C’est évidemment juste, mais « pas que ». Les grandes entités ne sont pas non plus à l’abri. Et l’actualité est remarquable à ce propos.

Bernard Arnault, le patron de LVMH, le géant mondial du Luxe vient de voir sa fortune personnelle perdre 30 milliards d’euros en Bourse. Il était considéré comme l’homme le plus riche d’Europe, mais comme ses boutiques Louis Vuitton sont fermées et que les hôtels et restaurants sont fermés, il n’écoule plus son champagne ni ses vins. Les plus réalistes diront que c’est une perte virtuelle, puisque c’est en Bourse, et qu’après le dé-confinement, il va récupérer ses 30 milliards d’euros.

D’autres diront plus platement qu’ils voudraient eux aussi être capables de perdre 30 milliards d’euros et que donc on ne va pas pleurer pour M. Arnault ! Bon, je le reconnais, l’exemple est mal choisi.

En revanche, le patron d’Airbnb, lui, a des raisons d’être triste. Comme vous le savez, Airbnb, c’est cette plateforme numérique qui permet aux particuliers du monde entier d’aller non pas dans un hôtel mais de loger chez l’habitant à un prix défiant toute concurrence.

J’en parle parce que son fondateur Brian Chesky est parti de zéro en 2008. C’est d’ailleurs ça l’ironie de l’histoire : il a créé sa boite en pleine crise en 2008 et à force de se battre, Airbnb était valorisée selon certains experts à 50 milliards de dollars.

Bref, en douze ans, il est parti de 0 à potentiellement 50 milliards de dollars. Chapeau l’artiste. Oui, sauf qu’à cause d’une chauve-souris ou d’un pangolin en Chine, sa boîte qui devait être cotée en 2020 à la Bourse de New York ne le sera pas.

Adieu donc la valorisation espérée de 50 milliards. Au lieu de ça, Brian Chesky -que les tous les Américains admirent notamment pour son optimisme permanent-, vient d’annoncer qu’il va devoir licencier un quart de ses salariés.

Comment pouvait-il agir autrement ? A cause du COVID-19, la moitié de la planète est entrée en confinement et le trafic aérien a plongé et les frontières se sont refermées.

Bref, plus de locations via Airbnb, donc plus d’argent qui rentre. Le résultat, c’est que cette start-up a vu son chiffre d’affaires de 4,8 milliards de dollars être divisé en deux à cause de ce fichu virus. Voilà donc Brian Chesky obligé – comme nous tous – de faire un pas de côté et de réfléchir à la manière de se réinventer.

Pour lui, la question à laquelle il devra répondre, c’est comment – vous et moi -c’est-à-dire ses clients – allons voyager demain. Différemment et si oui, comment ? C’est l’un des rares avantages de ce fichu COVID-19, il force tout le monde à « brainstormer » sur demain ou l’après-demain !

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