Après la faillite du plus gros tour-opérateur du monde, l’épidémie de coronavirus : rien n’est épargné, ces derniers mois, aux agences de voyage. Est-ce un signe qu’il leur faut revoir leur modèle ? Autant de signaux, en tous cas, qui invitent à la créativité et à se réinventer.
Parmi les nouveaux modèles, celui de Nomadays, réseau mondial d’agences de voyages locales francophones indépendantes. Lancé en septembre 2019 sur le marché français, il s’était fixé l’objectif de passer de 32 agences partenaires à 45 pour 2020. C’est chose faite depuis début mars. Le collectif représente aujourd’hui 13 nouvelles agences partenaires sur quatre continents : Patagonie, Colombie, Bolivie, Cuba, Guatemala, Namibie, Tchad, Albanie, Arménie, Slovénie, Islande, Birmanie et Iran.
Pour Sylvain Recouras (photo), fondateur de Nomadays et directeur de l’agence locale Horseback Mongolia, « l’intérêt grandissant de la profession autour de notre collectif a eu comme premier effet de surmotiver des agences locales essaimées aux quatre coins du monde à nous rejoindre, qui retrouvent en Nomadays la dose d’humanité qui manque de plus en plus à d’autres places de marché du voyage ».
Devenir tour-opérateur
La non-concurrence sur une destination donnée, l’échange de bonnes pratiques, l’utilisation entièrement gratuite d’outils de gestion pour répondre à l’intégralité des demandes des clients (cotation, réservation, logistique, facturation, comptabilité…), la création d’un site web dédié pour chaque agence et l’accès à des marchés jusqu’alors fermés aux agences locales, sont autant d’arguments qui séduisent les acteurs locaux du voyage.
« Aujourd’hui, poursuit Sylvain Recouras, nous tendons à devenir un tour-opérateur transparent et solidaire des agences locales. Les défis qui nous attendent sont nombreux, mais le soutien actuel des agences locales est une preuve supplémentaire que nous allons dans la bonne direction ».
Le site web du réseau propose déjà des dizaines de destinations et de circuits quasiment introuvables ailleurs, pour vous emmener là où personne ne va. Et une rubrique « Articles » qui vaut tous les blogs de voyage du monde.