La crise du coronavirus aura à tous les niveaux des conséquences d’une importance encore difficilement imaginables, qui pourraient se traduire dans le monde entier par un grand bond… en arrière. En attendant, la décision de Donald Trump de fermer le ciel américain aux avions en provenance d’Europe à partir de ce soir à minuit aura-t-elle au moins trois conséquences inattendues :
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Pour la première fois, des milliers de pilotes de ligne et de contrôleurs aériens — deux professions parmi les mieux rémunérées au monde — devraient-ils logiquement se retrouver au chômage, sans compter les membres du personnel de cabine, les commerciaux, les bagagistes ou les employés des magasins hors taxe.
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Cette décision équivaut à la mise à mort de centaines, sinon de milliers d’entreprises européennes, parmi lesquelles de nombreuses agences de voyage et assimilées. Il faut espérer que la réaction de l’Europe – qui devrait, ce serait bien le moins, interdire à son tour ses tarmacs à tous les avions américains – sera à la hauteur du préjudice que cause aux Vieux Continent le guignolo de la Maison Blanche, plus soucieux de sa réélection que de la solidarité internationale qui s’impose pourtant.
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En excluant la Grande-Bretagne des pays « émetteurs » de voyageurs désormais bannis, Donald Trump confirme que, depuis le Brexit, le Royaume Uni est déjà devenu, de facto, le 51ème État américain. Boris Johnson, l’autre leader blond le plus mal coiffé du monde, osera-t-il aller jusqu’à remplacer la livre par le dollar ? Au point où on en est, plus rien ne semble impossible.