Le climat au cœur du Forum de Davos, le plus important banquier du monde pris à parti pour ne pas lutter assez contre le réchauffement climatique, une ville de 11 millions d’habitants en quarantaine, et un quadragénaire risquant de toucher 50 milliards de dollars sous forme d’intéressement si l’action Tesla continue de grimper en Bourse.
La semaine s’achève et le moins qu’on puisse dire, c’est que le monde reste divisé en deux… Entre ceux, heureusement minoritaires, qui continuent à nier le réchauffement climatique, et puis les autres, plus nombreux, qui essaient vaille que vaille de convaincre de l’urgence de bouger. Au Forum de Davos, le rendez-vous annuel des puissances de ce monde, cette double vision du monde était flagrante. Si les participants à ce Forum conviennent tous de l’urgence climatique, il y a encore loin de la coupe aux lèvres…
Ne serait-ce que parce que beaucoup de grands patrons sont venus en jet privé. Les organisateurs du Forum de Davos ont bien essayé de les convaincre de venir en train, rien à faire ! Ensuite, il y a le discours : à Davos, Donald Trump a fait son show. Il a montré, ou tenté de montrer chiffres à l’appui, que le réchauffement climatique est exagéré et que c’est le résultat de personnes inutilement alarmistes. Bref, pour lui, les écologistes sont prophètes de malheur.
De son côté, la jeune Greta Thunberg était aussi invitée à ce Forum des puissants de ce monde, et elle a aussi répété que le monde allait à la catastrophe mais en vain. L’an dernier, elle était venue au même endroit pour dire que « notre maison est en feu » et en un an, aucune mesure n’a été prise… Bref, les deux visions du monde continuent de s’affronter.
Mais ce qui est bien, c’est que les tenants du réchauffement climatique n’abandonnent pas ! Cette semaine, une ONG a publié une pleine page dans le Financial Times, la bible quotidienne des hommes d’affaires : la pub est terrible car on y voit des flammes, des visages d’enfants et aussi des kangourous (c’est évidemment une allusion au drame en Australie) mais on y voit aussi le visage de Jamie Dimon, le patron de la banque américaine JP Morgan, la plus grosse banque mondiale.
Le message de la pub est très clair : Jamie Dimon, verdissez vos milliards ! En clair, cher banquier, ne financez plus des projets dangereux pour le climat. Je ne suis pas sûr ce que le patron de la banque JP Morgan ait apprécié d’être associé au drame de l’Australie, mais aujourd’hui, pour frapper les esprits, il faut savoir communiquer et donc grossir le trait pour être écouté.
Pendant ce temps-là, les Chinois ont mis en quarantaine une ville inconnue – Wuhan – mais c’est quand même une ville de 11 millions d’habitants, l’équivalent de la Belgique. Onze millions de gens coupés du monde pour justement éviter que le monde ne soit affecté par ce virus asiatique.
Tandis que le fondateur de la marque automobile Tesla est en train de gagner son pari le plus fou. Tesla vaut aujourd’hui 100 milliards en Bourse, et si cette valeur reste à ce niveau pendant six mois, Elon Musk, son fondateur, va encaisser 350 millions de dollars sous forme d’intéressement. Et encore, ce n’est un pourboire, car ce génie des affaires pourrait à terme encaisser… 50 milliards de dollars !
Tant mieux, cela voudrait dire que le marché des voitures électriques aura explosé, et donc, cela serait bon pour le climat ! Oui, je sais, on se rassure comme on peut…