Genève Aéroport expérimente depuis quelques jours des machines capables de contrôler les papiers d’identité des passagers. Deux guérites de contrôle automatique des passeports sont testées aux arrivées, en collaboration avec l’Administration fédérale des douanes (AFD). Ce projet pilote offre aux passagers la possibilité de passer la frontière plus rapidement et de manière autonome. Il permet aussi aux gardes-frontière de maintenir des contrôles efficaces même en période d’afflux.
Gain de temps et sécurité garantie
Concrètement, le voyageur dépose son passeport sur le lecteur d’un portique automatique et pénètre dans un sas. Une caméra effectue alors une reconnaissance faciale. Simultanément, le système interroge les banques de données de recherche des systèmes d’information nationaux et internationaux. Si tout est en ordre, le portillon s’ouvre. Cette étape se fait en 12 à 14 secondes. Si une anomalie est détectée, un garde-frontière est mobilisé. Les données enregistrées sont effacées systématiquement une fois le contrôle effectué.
« L’objectif principal de ce projet de l’AFD est de permettre aux voyageurs de gagner du temps, tout en maintenant un niveau élevé de sécurité », explique Jacques Morgenegg, expert opérations à l’aéroport. En effet, un contrôle physique au guichet nécessite davantage de personnel et risque de créer des attentes plus longues, particulièrement lors des périodes de pointe.
Développement dans l’Aile Est
L’utilisation de ces appareils se fait sur la base du volontariat. Tous les citoyens suisses et les ressortissants d’un pays de l’Union européenne (UE) ou de l’Espace économique européen (EEE), en possession d’un passeport biométrique ou électronique et âgés de plus de 18 ans peuvent utiliser ces guérites. Les autres passagers doivent passer par les guichets habituels.
Ces portiques fonctionnent déjà dans de nombreux pays, comme l’Allemagne, la France ou encore la Belgique. En Suisse, ils ont été introduits à l’aéroport de Zurich en 2017. À Genève Aéroport, le projet pilote durera environ une année. Treize guérites automatiques (8 à l’arrivée, 5 au départ) seront ensuite installées dans sa future Aile Est dédiée à l’embarquement et au débarquement des vols hors Schengen et long-courriers intercontinentaux. Encore en construction, cet espace sera opérationnel en décembre 2020. (TI)