Le groupe américain Royal Carribean Cruises Ltd, numéro 2 mondial de la croisière, serait en passe de fermer l’ensemble de ses bureaux en Europe continentale, ne conservant qu’une implantation au Royaume-Uni.
RCCL a en tous cas déjà annoncé un projet de restructuration de ses activités internationales (à l’exception de la Chine) pour toutes ses marques — Royal Caribbean International, Celebrity Cruises et Azamara — afin de mieux cibler pour chacune les marchés prioritaires. Ce changement proposé lui permettrait d’opérer chaque marque séparément sur les différents marchés.
Ce système renforcerait les capacités des marques à tirer profit des progrès réalisés dans les domaines de la technologie et de la gestion des revenus mais aussi de suivre le rythme des changements dans la distribution et la manière dont les croisières sont vendues.
La société explique par ailleurs qu’elle chercherait à centraliser plusieurs fonctions. Il va donc y avoir du changement, des départs et très probablement des fermetures de bureaux. Ce ne serait pas une première pour RCCL, explique notre confrère Mer & Marine. Rien qu’en France, le groupe avait fermé son bureau début 2002 après avoir licencié le personnel fin 2001, pour le rouvrir en fanfare en 2011 avec 45 embauches et se restructurer seulement un an plus tard, entrainant le départ de la majeure partie de l’équipe.
Tout profit pour MSC ?
L’armateur pourrait revenir au modèle des agents généraux dans chaque pays, et renforcer son action sur le web en fonction de ses marques et profiter des nouvelles technologies pour gérer ses clients de manière plus « numérique ».
Le plus gros bureau de RCCL en Europe continentale, situé en Espagne, emploie 60 personnes, alors que son homologue allemand compte une grosse vingtaine de collaborateurs. En France, après une réduction drastique de voilure il y a quelques années, il ne reste plus aujourd’hui qu’une demi-douzaine de commerciaux.
Pour l’Hexagone, RCI, Celebrity et Azamara escomptait un total de 26.000 passagers pour 2019, soit environ 5% du marché français. Certains acteurs de la profession estiment néanmoins que le groupe devrait, en réalité, faire moins de 20.000 passagers français cette année.
La disparition de fait de RCCL des marchés européens serait tout profit pour les compagnies « européennes », et principalement MSC.
[Source : Mer & Marine]