Accueil LES CHRONIQUEURS La chronique d'Amid Faljaoui La face cachée du Black Friday dévoilée: une catastrophe pour l’écologie

La face cachée du Black Friday dévoilée: une catastrophe pour l’écologie

Le Black Friday arrive le 29 novembre prochain. Cette opération de séduction des consommateurs à coups de remises et de rabais est une catastrophe pour l’écologie. Notre chroniqueur éco. nous alerte sur la face cachée du Vendredi Noir

Une fois n’est pas coutume, je vous propose de parler d’un événement qui n’a pas encore eu lieu mais dont tout le monde parlera la semaine prochaine. Cet événement, c’est le retour du Black Friday.

Vendredi 29 novembre, ce sera l’orgie commerciale car en Belgique, en France et d’autres pays européens, les grandes enseignes et les commerçants ont pris la même habitude que les Américains. La mode du Black Friday vient en effet des Etats-Unis.

Vendredi 29 novembre, il y aura des soldes partout, des bonnes affaires à chaque coin de rue et même sur des sites comme Amazon. Bien entendu, cela fait plaisir aux consommateurs, car cela leur permet à quelques jours de la Saint Nicolas ou de la Noël d’acheter, par exemple, des ordinateurs, des tablettes ou encore des jeux vidéo à prix réduits. Même IKEA pratique des réductions sur ses kits d’ameublement.

Ce Black Friday, s’il est une bonne opération pour le porte-monnaie des consommateurs, attire de plus en plus de critiques. Depuis un ou deux ans maintenant, d’autres entreprises – plus soucieuses d’écologie – ont décidé les unes de boycotter le Black Friday et les autres de ne pas baisser leurs prix mais de reverser une partie de leurs profits à des ONG qui luttent par exemple contre le réchauffement climatique.

En fait, cette réaction de certaines marques est très saine. D’abord, parce que le Black Friday est souvent synonyme de gaspillage. La preuve c’est qu’une étude de l’ONG Greenpeace montre que les jeunes acheteurs de moins de 30 ans retournent un quart de leurs commandes auprès du site marchand.

 En Grande-Bretagne, une banque – la Barclays – a aussi pu mesurer ce phénomène de gaspillage, car elle a aussi constaté que 30% des acheteurs en ligne – et là peu importe leur âge – commandaient plus de produits qu’ils n’en ont besoin. Autrement dit, ils commandent plusieurs tailles, plusieurs couleurs, etc.

Résultat : après essayage, 30% des articles non-désirés sont retournés à l’expéditeur.

Vu la manière dont ces produits sont expédiés, il est clair que ce n’est pas très bon pour la planète. Mais c’est encore pire si l’on en croit une enquête de la télévision publique allemande. Selon celle-ci, 30% des articles retournés auprès de Amazon Allemagne sont jetés ou détruits ! Cela vous semble étonnant ? Pour moi aussi ! Mais la raison est simple : pour Amazon, la remise sur le marché de ces produits coûte plus cher que leur destruction!

Voilà pourquoi ce phénomène du Black Friday, cette orgie de solde, a une face cachée qu’il convient de dévoiler. Non pas pour culpabiliser les consommateurs – ça ne sert à rien, la morale tient pas bien la route dans un caddy – mais au moins, pour les conscientiser et si possible, agir en conséquence.

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