A priori, cette info ne concerne que les amateurs d’ovalie… Mais pas qu’eux, si on y réfléchit un peu. Elle peut aussi s’appliquer à tous les organisateurs de congrès, d’incentive, d’événements locaux ou planétaires… et qui oublient un peu les fondamentaux de Dame Nature, pourtant bien malmenée depuis ces dernières années… Mais qui résiste encore…
La rencontre entre la France et l’Angleterre, qui s’avère décisive pour la première place du groupe C de la Coupe du monde de rugby au Japon, est très fortement menacée et a peu de chance de se jouer comme prévu ce samedi 12 octobre à Yokohoma… Pourquoi ?
Le (gros) problème s’appelle Hagibis, et il pourrait être l’un des typhons les plus puissants de ces dernières décennies dans la région. L’agence météo japonaise, qui l’a classé en catégorie 5 (la plus élevée), a déjà enregistré des vents à plus de 170 km/h.
Rencontres annulées… ou sans spectateurs !
World Rugby, la Fédération internationale en charge de l’organisation de la compétition, en dira plus lors d’une conférence de presse ce jeudi. En attendant, plusieurs cas de figure sont étudiés, à commencer par la délocalisation du Crunch (nom donné aux rencontres Angleterre-France – ndlr) qui pourrait en effet se jouer à Oita, soit à 1.200 kilomètres de Tokyo. Le huis clos (sans spectateurs dans le stade pour raison de sécurité – les joueurs apprécieront) est également une option envisagée, tout comme… l’annulation pure et simple de la rencontre.
Le choc France-Angleterre n’est pas le seul match qui risque de faire les frais du typhon Hagibis. La rencontre entre le Japon et l’Écosse pourrait lui être délocalisé à Sapporo, dimanche.
Et les touristes supporters (payants) dans tout ça ?
C’est bien la question qu’on peut se poser… Ceux qui ont payé pour suivre et soutenir leurs couleurs, qui mettent l’ambiance dans les stades lors des hymnes et pendant tout le match, le 16e homme… Comment seront-ils traités ?
Soit ils repassent à la caisse (?), où ils regardent le match à la télé dans une chambre d’hôtel japonaise à 9.600 km de leur canapé, qu’il soit anglais ou français… On espère juste qu’ils ne soient pas partis avec Thomas Cook…
Toutefois, ce typhon est tous sauf une surprise (*)… Mais tout comme les températures caniculaires que nous avons dénoncé lors des deniers mondiaux d’athlétisme au Qatar, on ne change rien… Les supporters apprécieront… Du pain et des jeux… mais jusqu’à quand?
(*) Eddy Jones, l’entraîneur anglais était sûr que les typhons allaient « perturber la Coupe du monde ». Pourquoi était-il aussi aussi affirmatif… Parce qu’il a entraîné l’équipe nationale du Japon pendant trois ans… avant de prendre les commandes du XV d’Angleterre en 2015.