Sans surprise, l’épée de Damoclès qui pesait sur la tête du voyagiste britannique Thomas Cook, en apnée pour sa survie, s’est abattue cette nuit … Un tremblement de terre inédit dans le tourisme européen et mondial qui va occasionner une opération de rapatriement quasi-inédite des 600.000 touristes éparpillés aux quatre coins du monde…
Tout s’arrête…
En grande difficulté, Thomas Cook n’a pas réussi à réunir les 200 M£ (227 M€) de fonds manquants au financement d’un plan de sauvetage viable et devra désormais se placer sous le régime des faillites au Royaume-Uni.
Conséquences immédiates, les activités s’arrêtent. Ses agences de voyage devraient fermer, ses avions seront cloués au sol et les salariés du groupe pourraient perdre leur emploi (près de 22.000 salariés dont 9.000 au Royaume-Uni). Des administrateurs vont être rapidement nommés pour tenter de trouver un repreneur, restructurer la dette ou vendre des activités.
Mais en attendant, il faut gérer l’urgence du rapatriement des 600.000 touristes éparpillés à travers le monde. Une opération qui serait la plus importante depuis la Seconde guerre mondiale dans le pays. C’est l’opération « Dynamo *», mais à l’échelle mondiale ! Le rapatriement pourrait prendre deux semaines, soit la durée maximale de la plupart des séjours proposés par Thomas Cook.
(* nom de code de l’évacuation des soldats anglais et alliés des plages de Dunkerque lors de la deuxième guerre mondiale)
Opération Matterhorn
Celui-ci va être organisé par l’Autorité britannique de l’Aviation Civile (CAA), comme elle l’avait fait à l’occasion de la faillite de la compagnie aérienne britannique Monarch en octobre 2017. Mais avec Thomas Cook… c’est du lourd !
Car, vu le nombre de clients à rapatrier, le coût d’une telle opération pourrait atteindre plusieurs milliards de livre. Selon l’AFP, la CAA a un plan d’urgence. Il a été baptisé Opération Matterhorn, du nom d’une opération de bombardement américaine sur les forces japonaises pendant la Seconde guerre mondiale.
Les compagnies aériennes britanniques se sont déclarées prêtes à récupérer les touristes en perdition… Souhaitons qu’elles ne privilégient pas les 150.000 Britanniques au détriment des 450.000 restants, comme ce fut le cas à Dunkerque… Un numéro de téléphone sera notamment communiqué aux vacanciers concernés. Et pour ceux qui ont réservé pour des départs prochains, c’est quoi le plan ?