Les autorités marocaines ont abandonné, depuis ce lundi 16 septembre, les fiches d’embarquement que les voyageurs, au départ du Maroc comme à l’arrivée, devaient compléter et présenter à la police des frontières.
Cette mesure entre dans le cadre de la fluidifaction du trafic dans les aéroports, mais aussi, et à terme, dans les ports, du royaume. Il en va de même pour les postes-frontières terrestres.
Elle obéit à une nouvelle politique visant à mettre fin aux dysfonctionnements que connaissent tout particulièrement nos aéroports, celui de Mohammed V à Casablanca en premier lieu.
A cette mesure vient s’ajouter une autre: celle de la création prévue de zones de contrôle frontalier dédiées aux détenteurs d’un passeport marocain.
Quelque 21 millions de voyageurs ont transité entre 2018 et 2019 dans les aéroports marocains, notamment celui de Marrakech, élu « plus bel aéroport du monde » (photo).
[Source : le 360]
On ne peut que se réjouir de cette initiative. Pas plus que les « fiches hôtel », que la police locale collectait religieusement chaque matin, et abandonnées en France depuis des dizaines d’années, les fiches d’embarquement ou de débarquement n’ont jamais constitué un outil fiable dans la lutte contre le banditisme hier, le terrorisme aujourd’hui, messieurs les gangsters et messieurs les terroristes voyageant rarement sous leur véritable identité… Sans compter les millions d’heures perdues chaque année à déchiffrer l’écriture des touristes et à vérifier la véracité de leurs informations.
D’autant que la reconnaissance faciale, qui se généralise progressivement dans tous les aéroports du monde, semble infiniment plus performante encore que la sagacité proverbiale des gabelous.
Quoi qu’il en soit, tout ce qui est bon pour rendre plus fluide le trafic des passagers dans les aéroports, au départ comme à l’arrivée, est bon pour le tourisme. Puisse l’exemple marocain être largement suivi ! C.B.