Comment Disney est redevenu le géant mondial du divertissement

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Le Roi Lion, qui sort en salle ces jours-ci, est la démonstration de la nouvelle stratégie des studios Disney. Tout miser sur les super-héros et sur la nostalgie des dessins animés à succès. Le résultat, comme nous l’explique notre chroniqueur éco, c’est que Disney réalise au minimum 500 M$ par remake. Et dans le cas du Roi Lion, la barre a été placée haute par Disney car il s’agit de battre les presque 3 Mds $ d’entrées d’Avatar !

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A force de ne parler que de Netflix et de sa progression fulgurante dans les foyers du monde entier, on en oublierait presque que des acteurs classiques résistent encore. Et dans le cas de Disney, c’est plus que résister. C’est carrément la stratégie gagnante du moment.

D’ailleurs, les chiffres le prouvent, Disney est à l’origine des 4 plus grands succès de l’année dans les salles sombres : que ce soit le film de super-héros Avengers, Captain Marvel, Aladdin et Toy Story 4, ces 4 films ont rapporté plus de 2 milliards de dollars rien qu’aux Etats-Unis.

Le Wall Street Journal, la bible des hommes et femmes d’affaires, a remarqué que toutes les adaptations sorties par Disney depuis 2010, toutes à l’exception de Dumbo, ont rapporté 500 millions de dollars chacune, et dans certains cas, un peu plus d’un milliard de dollar.

En fait, la mécanique est rodée : Disney ne se préoccupe pas des commentaires des critiques de cinéma, mais adapte sans broncher tous ses dessins animés classiques en version film.

On le voit cette semaine avec l’adaptation du Roi Lion qui vient de sortir en salle ce 17 juillet en Belgique et en France. Cette mode d’adapter des dessins animés en films n’est pas nouvelle comme je vous le disais. Déjà dans les années 90, Disney avait produit un premier remake du Livre de la Jungle et une adaptation des 101 Dalmatiens.

« Grâce aux nouvelles technologies et sans faire preuve d’innovation ou de créativité extrême, Disney est redevenu le géant mondial du divertissement »

Mais depuis l’année 2010, ce genre d’adaptation est devenue une habitude et même une stratégie délibérée, selon Les Echos. Que ce soit avec Alice au Pays des Merveilles, puis Maléfique ou Cendrillon ou la Belle et la Bête. Chaque année depuis 2010, les studios Disney ont sorti une adaptation. Et à chaque fois, c’est le jackpot.

J’en parle parce que ceux qui comme moi iront avec leurs enfants voir le dernier OPUS du Roi Lion doivent être conscients de la mécanique économique derrière ces films.

La version 3D du Roi Lion est une prouesse technologique car le film a été réalisé presque entièrement avec des images générées par ordinateur. Selon les analystes qui suivent le secteur du cinéma, ce Roi Lion qui est à l’affiche en ce moment a toutes les chances de dépasser le recordman du genre, à savoir le film Avatar avec ces 2.8 milliards de dollars d’entrées.

Les Echos rappellent qu’aujourd’hui, il est possible de mesurer en amont l’intérêt d’un film. La bande-annonce du Roi Lion avait été vue 225 millions de fois en 24 heures. C’est un signe qui ne trompe pas.

Voilà pourquoi, comme le fait remarquer le Wall Street, grâce aux nouvelles technologies et sans faire preuve d’innovation ou de créativité extrême, Disney est redevenu le géant mondial du divertissement. Uniquement avec des adaptations de bandes dessinées de super-héros ou d’anciens dessins animés. Bref, Disney se fait des tonnes d’argent avec la nostalgie des plus anciens et l’émerveillement des plus jeunes face aux effets spéciaux. Quant à ceux et celles qui veulent des choses plus originales, ils doivent – eh oui – plutôt aller voir du côté de Netflix!

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