Le 22 juin dernier, un vol Brussels Airlines reliant Bruxelles à Washington a été contraint de faire demi-tour et atterrir neuf heures plus tard à son point de départ. Un incident technique ? Non, juste des documents officiels manquants !
Air journal explique que le vol SN515 du 22 juin 2019 avait déjà décollé avec 2h15 de retard de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem. Un problème technique aurait forcé la compagnie à remplacer son Airbus A330-200 par un A330-300 d’Eurowings, elle aussi filiale du groupe Lufthansa.
Un porte-parole de la compagnie de Star Alliance a affirmé à CNN que cet appareil de substitution n’avait pas encore ses documents FAA (OpSpecs) pour entrer dans l’espace aérien américain : « en raison d’une erreur humaine, cet avion (celui d’Eurowings) a été affecté à tort au vol vers Washington-Dulles. Malheureusement, cela n’a été constaté que lorsque l’appareil se trouvait déjà à 4 heures de vol Bruxelles ».
Revenir à destination pour éviter une amende de… 500.000 €
Pareille erreur aurait pu entraîner une amende administrative salée pour Brussels Airlines, ce qui aurait motivé le répartiteur de garde à demander de le retour de l’Airbus à son aéroport de départ.
L’avion s’est donc posé près de neuf heures plus tard sur le tarmac de Zaventem. Les passagers ont eu droit à des bons d’hôtel et de repas afin de passer la nuit à Bruxelles, mentionne le Air journal.
Ils ont par la suite été replacés sur d’autres vols. « Au titre de la directive EU261, ils ont droit à une compensation de 600 €, tout comme ceux qui attendaient à Washington le vol retour – ce qui pourrait coûter 500.000 € voire plus à Brussels Airlines… »
Quant à la compagnie Brussels Airlines, elle n’a commenté l’incident qu’en évoquant des « raisons opérationnelles », peut-on lire sur le forum Flyertalk.
Avec Open Jaw Québec