Actuellement, c’est une avalanche d’informations sur les pays qui souhaitent investir en communication sur la clientèle LGBT (acronyme pour Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres). Il faut reconnaître que le sujet est d’actualité en Asie depuis que Taiwan est le premier pays d’Asie à légaliser le mariage entre personnes du même sexe. D’autres pays font également l’actualité…
On se bouscule à Taipei
Depuis le vote historique du parlement de Taiwan, légalisant le mariage entre personnes du même sexe, les journalistes taïwanais et étrangers étaient à l’affut des nouveaux mariés. Pourtant, ce n’était pas gagné car, en 2017, les conservateurs taïwanais se sont mobilisés pour s’opposer à toute tentative de légalisation.
Mais l’affaire a soudainement pris de l’ampleur en mai 2017, lorsque la cour constitutionnelle de Taiwan a déclaré que le code civil, qui définit le mariage entre un homme et une femme, était inconstitutionnel au motif qu’il discriminait les couples de même sexe.
La cour a donné au législateur deux ans pour adopter une loi qui réglerait la question. Taiwan est désormais le premier pays en Asie à officialiser le
mariage gay.
L’Inde vient de supprimer une loi imposée lors de la colonisation britannique
Il y a quelques mois, l’Inde a annulé une loi de l’époque britannique criminalisant le « sexe gay » dans un arrêt historique rendu par la Cour suprême du pays. Cette décision a déclenché un débat sur une relique coloniale que le reste de l’Asie a encore du mal à rejeter.
Les relations entre personnes du même sexe existent depuis des siècles
Les légendes indiennes décrivent avec enthousiasme des relations et des individus sexuellement ambigus. Les anciens récits démontrent que les relations sexuelles de toute nature étaient bien acceptées, il y a plusieurs siècles.
Les sculptures gravées sur les murs du temple de Khajuraho, construit au XIIe siècle, décrivent explicitement des accouplements qui emploient toutes les positions sexuelles imaginables, qu’elles soient hétérosexuelles, homosexuelles ou bisexuelles.
Sans aller aussi loin, l’Inde reconnaît depuis longtemps, en tant que caractéristique de sa société, les personnes transgenres connues sous le nom de « hijra ».
Singapour veut avancer en silence
Singapour préfère ne pas « braquer les projecteurs » sur les questions relatives aux LGBT. La ville-état a évoqué le débat de l’an dernier sur l’abrogation de l’article 377A du Code pénal, qui criminalise les relations sexuelles entre personnes du même sexe.
Cependant, ce texte législatif n’est pas activement appliqué. Le gouvernement procède actuellement à une révision du code pénal.
Mais il aurait trouvé plus facile de supprimer ce texte si les militants n’avaient pas attiré l’attention des conservateurs et des groupes religieux.
Un mariage qui ne passe pas inaperçu à Singapour
Le petit-fils du père fondateur de Singapour, Lee Kuan Yew, a révélé qu’il avait épousé son petit ami en Afrique du Sud, provoquant une vague de réactions globalement positives dans son pays. Li Huanwu, le deuxième fils de Lee Hsien Yang (frère du premier ministre) est sorti publiquement du placard alors que lui et son partenaire avaient été présentés sur le site « Out in Singapore » l’année dernière.
Le Brésil voit son tourisme gay progresser
Bien que le président (d’extrême-droite), Jair Bolsonaro, ait déclaré récemment que le Brésil « ne peut pas être une nation du monde gay, du tourisme gay », une étude menée par le Service brésilien de soutien aux petites entreprises (SEBRAE) révèle que les LGBT constituent l’un des segments les plus importants des revenus économiques potentiels pour le tourisme du pays.
Selon la même étude, publiée au début de l’année, le Brésil est le pays d’Amérique latine avec le plus fort potentiel de croissance en termes de revenus en ce qui concerne le tourisme gay.
En 2017, le secteur a enregistré une hausse d’environ 11 % dans le pays, tandis que le tourisme, globalement, n’a atteint que 3,5 %.
L’Argentine a beaucoup d’avance sur les questions LGBT
En Argentine, l’homosexualité est légale depuis 1853, bien avant le Royaume-Uni en 1967 et les États-Unis en 2003. Elle a également été le premier pays d’Amérique latine à légaliser le mariage homosexuel en juillet 2010, qui prévoyait le plein droit d’adoption. Buenos Aires, la capitale, accueille les trois-quarts des habitants du pays. Il s’agit d’une ville « gay friendly » avec plusieurs hôtels ou locations gays. La ville accueille la plus grande « Gay Pride » d’Amérique Latine.
L’Argentine vous fait penser au tango ?
À ses débuts dans les années 1880, le tango était dansé à l’origine entre deux hommes dans les ruelles de Buenos Aires. En effet, il y avait une pénurie de femmes à l’époque parmi la population immigrée.
C’est en 2002, qu’on a pu voir des « clubs de tango queer » offrant des cours à la communauté LGBT.
Des nouveautés pour les « Gay Pride » en Europe
La plupart des défilés auront lieu surtout en Juin. Une nouveauté vue dans le Courrier des Balkans : après la Bosnie-Herzégovine, c’est au tour de la Macédoine du Nord d’annoncer la tenue de sa première « gay pride » cette année.
Elle aura lieu à Skopje le 29 juin prochain, comme l’a révélé le Réseau national de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Barcelone, Helsinki, Dublin, Milan et Paris célébreront leurs marches des fiertés le 29 Juin !
Nous avions déjà commenté sur le fait que l’Office du Tourisme d’Espagne a investi pour attirer la clientèle LGBT. Les pays que nous avons mis en avant ne négligeront sûrement pas le tourisme gay.