C’est la question que se posent en ce moment les gouvernements en Europe et aux Etats-Unis. Ils ont enfin compris que la Chine ne veut plus se contenter d’être l’atelier du monde, un pays-continent qui fabriquerait des t-shirts pour le monde entier. Aujourd’hui, la Chine veut redevenir la première puissance économique du monde, et elle y est presque !
Aujourd’hui, l’élève chinois a ainsi presque dépassé son maître occidental. Les universités chinoises n’ont rien à envier à nos universités et dans certains domaines, comme le spatial, les télécommunications et l’intelligence artificielle, la Chine est même plus forte que nous. Il suffit de penser à la société Huawei qui a pris une avance énorme sur ses concurrents occidentaux en matière de 5G !
Aujourd’hui, l’Amérique de Trump s’en méfie, d’où le bras de fer commercial entamé avec la Chine depuis plusieurs mois. Ces négociations patinent en ce moment, non pas en raison de problèmes commerciaux, mais parce que la Chine a pris l’habitude de piller nos brevets et de copier nos innovations. Et sur ce point, l’Empire du Milieu ne veut pas céder.
Quant à l’Europe, même un pays aussi puissant que l’Allemagne a compris que la Chine ne veut plus se contenter de la laisser exporter ses BMW ou ses Mercedes à la classe moyenne chinoise. La Chine veut tout simplement remplacer l’Allemagne à l’exportation, avec des produits de la même qualité mais évidemment moins chers.
Plus globalement, l’Europe a peur car elle a aussi compris que pour éviter un éventuel blocage, la Chine n’affronte pas le Vieux Continent comme un seul bloc, comme une seule entité, mais tisse, au contraire, des liens bilatéraux avec des pays fragiles.
C’est le cas aujourd’hui avec l’Italie, qui est devenue le cheval de Troie de la Chine, car le gouvernement italien a décidé de devenir en quelque sorte l’antenne de la Chine en Europe. Comment ? En ouvrant ses portes, et en particulier ses ports, aux Chinois en contrepartie de financements.
Emmanuel Macron et Angela Merkel ont bien essayé de montrer qu’ils n’étaient pas trop contents de cette situation. Ils ont d’ailleurs voulu le montrer durant le voyage actuel du président chinois en Europe, mais il a suffi à Xi Jinping de dire que son pays commandait 300 Airbus pour que les critiques se taisent.
En 2049, les Chinois fêteront le centième anniversaire de la prise de pouvoir du parti communiste. Et à cette date-là, le président à vie de la Chine a confirmé que son pays sera bel et bien la première puissance du monde. C’est cela la différence entre une vieille nation et les autres pays, la Chine a une histoire multimillénaire et ses projets se font à horizon de 20, 30 ans ou 50 ans.
C’est, sans doute, l’un des rares « avantages » des dictatures sur les démocraties : les dictatures peuvent miser sur le temps long alors que les démocraties doivent hélas composer avec l’humeur des réseaux sociaux.