PagTour a assisté au baptême du MSCV Bellissima à Southampton. « Beauty at Sea » est le surnom de ce beau bébé de 316 m de long et 67 de haut, « pesant » pas loin de 172.000 tonnes.
19 ponts, 4 piscines, 8 restaurants, une vingtaine de bars, un spa, un coiffeur, un bowling, un casino, un circuit virtuel de F1, 5 « clubs » pour enfants et ados en fonction de leur âge… On ne va pas tout vous dire, il faut le découvrir.
La foule ? Quelle foule ?
Une fois de plus, nous avons pu vérifier que sur un navire transportant plus de 5.000 passagers (et 1.500 membres d’équipage), on ne souffre pas plus de ce nombre imposant que dans une ville de 6000 habitants, puisqu’il n’arrive jamais que ces 6.000 personnes se retrouvent ensemble au même endroit. C’est exactement pareil sur un gros navire de croisière.
Le « cruise bashing »
Il est de bon ton, de nos jours, d’accuser les gros transporteurs de tous les maux polluants de la terre. Et comme toujours, le plus gros pollueur c’est « l’autre », ou le moyen de transport que nous n’utilisons jamais. Pourtant, il vaudrait mieux savoir de quoi il en retourne exactement.
C’est ainsi que nous avons pu effectuer un tour virtuel du MSC Bellissima : sa salle des moteurs, sa salle de contrôle des moteurs, la salle du traitement des eaux usées et celle du traitement des matières organiques (nourriture). On est loin désormais, très loin, du « tout à la mer ».
Les eaux usées, par exemples, subissent un premier filtrage ; elles passent ensuite par un processus d’aération de la biomasse, avant de subir un second filtrage. Ensuite, passage par un bio-réacteur avant le denier filtrage à membrane, qui retient tout ce qui est supérieur à 0,04 micron !
Tri sélectif
Les déchets sont triés en 7 catégories, soit bien mieux que le tri sélectif que nous faisons chez nous. Le plus grand challenge du futur sera l’alimentation des moteurs au gaz naturel, de loin la carburant le moins polluant.
Mais hélas, il ne sera jamais possible de remotoriser de la sorte d’anciens bateaux. Le transport maritime prend donc largement sa part dans l’amélioration de la pollution.
Gaufres belges au menu !
Changeons complètement de sujet pour parler « service ». Le petit-déjeuner, par exemple, dans le restaurant Posidonia. Nous y comptons plus de 30 serveurs pour environ une soixantaine de clients présents. Votre commande est livrée en un temps record, et avec une extrême amabilité.
On passe et on repasse pour vous proposer jus de fruits, café, viennoiseries. La carte suggère des « Belgian waffles », du poisson fumé, des pommes de terre en plus de vos œufs, évidemment.
Le repas du soir comportait, par exemple, un choix d’entrées au saumon ou au canard, du loup de mer ou des côtes d’agneau, un choix de desserts… Et si cela ne vous convient pas, il suffit de demander ce qui vous ferait plaisir. Partout, le service est attentionné, aimable, souriant, multilingue, et nous osons dire qu’il est au niveau de compagnies qui se positionnent dans le segment du luxe.
D’ici quelques jours, nous nous ferons l’écho de la longue interview que nous a accordé Patrick Pourbaix, le Directeur de MSC Cruises pour la France et le Bélux. Nous parlerons destinations, projets…
MSC : Masters in Safe Ceremony ?
Mais il nous reste à revenir sur le baptême proprement dit, qui avait lieu sous un chapiteau recouvert de toiles de plastique, sur le quai juste en face du navire.
Après l’ouverture par Andrea Bocelli et son fils en duo, après quelques discours d’usage, après des présentations vidéo, la cérémonie va arriver à son point d’orgue : le baptême proprement dit par la toujours belle Sofia Loren, marraine des tous les bateaux de croisière du groupe.
Alors que le « boss » Mr Onorato commence son discours, il est interrompu par le chef de la sécurité qui lui prend le micro des mains et décrète l’évacuation immédiate de la salle, dans le calme. En effet, le vent s’était levé, faisant claquer le voilage de plastique et balancer dangereusement les énormes baffles et les rampes d’éclairage. Il fallait oser le faire : sécurité avant tout, nous dit-on. Et c’est vrai que certaines personnes étaient vraiment impressionnées par les assauts répétés de la tempête.
Le baptême a donc été vécu depuis l’intérieur du bateau, diffusé sur le plafond de la galerie du Pont 7, ce qui permettait aux 5.000 personnes de ne rien perdre de la cérémonie.
Suite au prochain numéro…