Philippe Verdonck grimpe dans le cockpit de Charleroi Airport

Le nouveau patron du 2ème aéroport du pays prendra ses fonctions « dans un ou deux mois », sans autre précision, sur le tarmac de Gosselies

C’est donc un homme de 53 ans, résidant à Overijse, marié et quadrilingue (néerlandais langue maternelle, français, anglais et italien-ndlr) qui remplacera en qualité de n°1 de la plate-forme aéroportuaire de Charleroi dans les prochaines semaines Jean-Jacques Cloquet, parti comme co-CEO à Pairi Daiza.

A vrai dire, à la lecture des CV des deux autres candidats de la short list, Philippe Verdonck devait assez logiquement être retenu.

Ce qui fut d’ailleurs le cas à l’unanimité du conseil d’administration, les Italiens de SAVE, qui détiennent un peu plus de 27% du capital de l’aéroport carolo, appréciant particulièrement ses sympathiques connaissances de la langue de Dante !

Robuste CV

Plus sérieusement, Philippe Verdonck, titulaire d’un diplôme de l’Ecole de Commerce Européenne d’Anvers, aligne un CV plus que robuste.

Qu’on en juge plutôt :

-7 années chez American Airlines pour des opérations passagers et cargo

-3 ans chez Nippon Express

-7 ans chez Korean Air , Sales and Operations

-10 ans chez les Indiens de Jet Airways (cargo Europe)

-Quelques mois chez WFS, services aux compagnies aériennes

C’est ce dernier poste de manager qu’il quittera pour rallier Gosselies « dans un à deux mois » précise le communiqué officielle. Philippe Verdonck aime (et pratique ?) aussi le sport puisqu’il se dit adepte de hockey, tennis, golf, waterpolo et vélo.

Syndicalement compatible

On nous confie encore que le nouveau patron de l’aéroport carolo entretient de courtoises relations avec les organisations syndicales, atout essentiel quand on brigue quelques responsabilités dans le bassin de Charleroi.

Ce sera donc le second patron d’origine flamande qui grimpe dans le cockpit de l’aéroport carolo après Marcel Buelens qui, au terme de son passage sur les bords de Sambre, est devenu (et est toujours) , pour compte d’une société française (Egis), le CEO des aéroports d’Anvers et d’Ostende.

Soucis financiers

Parmi les premiers défis de taille qu’aura à relever Philippe Verdonck figurent les finances de l’aéroport qui sont dans le rouge pour son bilan 2018, de même que les prévisions budgétaires de 2019 avec, dit-on ici, un sévère déficit annoncé entre 1,5 et 2 M€ !

Une première annonce en conseil d’administration qui a profondément choqué l’actionnaire italien Save qui a exigé du management que dirige encore ad interim Patrick Lambrechts de revoir au plus vite cette copie imbuvable.

C’est dire si l’expertise de Philippe Verdonck, qui devra relever aussi le défi des vols transcontinentaux au départ de Charleroi qui sont actuellement une réelle source de coût plutôt que de profit, est attendue avec l’ impatience que l’on devine sur le tarmac gosselien.

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