Malgré les critiques qui pleuvent sur Facebook, le premier réseau social mondial reste puissant et affiche des profits record. Explications.
Facebook le premier réseau social mondial fête ses 15 ans ce lundi 4 février. C’est donc un adolescent turbulent, mais multimilliardaire qui souffle ses 15 bougies aujourd’hui.
A première vue, on pourrait se dire que l’anniversaire risque d’être un peu triste. Forcément, quand on vous a accusé tout au long de l’année 2018 d’avoir manipulé les élections américaines, les élections au Brésil, d’aggraver le phénomène des « gilets jaunes » et d’être au centre de multiples scandales liés à des données numériques personnelles volées ou détournées, il n’y a pas de quoi se réjouir.
Et encore, je pourrais rappeler aussi que les parlementaires américains et européens ont sommé le patron de Facebook de venir s’expliquer devant eux. Je pourrais aussi évoquer les 120 pays dans le monde qui ne rêvent que d’une seule chose : taxer Facebook sur ses plantureux bénéfices, voire démanteler Facebook en deux ou en trois.
Quand j’accumule tous ces griefs, le patron de Facebook a de quoi avoir la mine triste. Et il n’en est rien ! Mark Zuckerberg vient en effet de dévoiler les chiffres de son réseau social. C’est simple, le dernier trimestre 2018 affiche des profits record. Ils décollent littéralement de 61% !
En trois mois, Facebook a gagné 6.9 milliards de dollars :
pas mal pour ses 15 ans !
En trois mois, Facebook a gagné 6.9 milliards de dollars, pas mal pour ses 15 ans. Les esprits chagrins diront que ça c’est pour les bénéfices, mais qu’en est-il de la fréquentation de ce réseau social ? Là encore, c’est la surprise la plus complète : le réseau qu’on aime détester, critiquer ou haïr se porte comme un charme en termes de fréquentation : le nombre d’utilisateurs reste solide aux Etats-Unis et au Canada, il a même progressé d’un million d’utilisateurs. Quant à l’Europe, ni le scandale de Cambridge Analytica, ni l’instauration du RGPD, le nouveau règlement européen visant à protéger nos données numériques personnelles, n’a freiné l’augmentation des usagers en Europe. Les annonceurs continuent de déverser leurs publicités sur Facebook malgré l’instauration de ce règlement.
Et comme si cela ne suffisait pas, après les bénéfices qui augmentent, le nombre d’usagers augmente aussi, tout comme les revenus par utilisateurs: de l’ordre de + 30% en Amérique du Nord, et de + 24% en Europe.
En fait, ceux et celles qui n’aiment pas les réseaux sociaux et en particulier Facebook en seront pour leurs frais. Car là, je n’ai parlé que de Facebook, qui comprend aujourd’hui 2.3 milliards d’utilisateurs mais la galaxie Facebook comprend aussi WhatsApp (1.5 milliard d’utilisateurs) et Instagram (1 milliard d’utilisateurs).
Au total, le chiffre d’affaires de la galaxie Facebook s’élève aujourd’hui à 55 milliards de dollars, soit une hausse de 37% sur un an. Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook ne connait peut être pas le chanteur Alain Bashung, s’il le connaissait, il fredonnerait : « Ma petite entreprise ne connait pas la crise… »