Nous publions ici l’avis de deux lecteurs, qui résument bien ce que la profession et les Belges en général pensent de ce possible changement. Le réalisme allemand est parfois très efficace, mais on voit bien ici les limites de la connaissance de LH sur le marché africain…
Les conséquences risquent d’être douloureuses. Il est vrai, cyniquement parlant, que la disparition pure et simple de Brussels Airlines n’affecterait pas le groupe. Ou si peu.
De Marc Alardeau :
Il y a maintenant de longues années, depuis le fameux prêt de Lufthansa, que Brussels Airlines n’avait visiblement pas les moyens de rembourser et qu’aucune banque n’avait voulu accorder, l’avenir de la compagnie était déjà écrit: un passage complet dans le giron allemand qui a fait à ce moment une excellente opération financière finalement d’achat différé à (très) petit prix. Et au moment de « l’opération d’achat effectif » les discours de Lufthansa de conservation du nom et de l’identité sonnait pour moi déjà tellement faux, cela est maintenant confirmé.
De Laurent van Lierde :
Je suis de l’avis de ce Monsieur même si l’ambition de Lufthansa est l’intégration pure et simple. Pour ma part je ne serais pas satisfait d’un changement de nom qui je pense aura des effets négatifs sur le groupe LH à terme. Le plus triste c’est de voir nos voisins Hollandais dont la population est un peu plus importante que chez nous, être à la tête d’une compagnie d’envergure mondiale. C’est une question de mentalité mais surtout de choix politique et de fierté nationale.
Il faut aussi savoir qu’en Afrique, on dit encore très souvent « Sabena » en lieu et place de Brussels Airlines, et sinon on parle de SN. L’aura de notre compagnie y est encore immense. Elle fut la seule à opérer sans discontinuer durant la crise Ebola, grâce au courage de son personnel. Est-ce intelligent d’oublier tout ça ?