L’annonce en a été faite tout récemment à l’ensemble du personnel de la 2ème plate-forme aéroportuaire du pays. C’est Patrick Lambrechts, actuel patron des Opérations à Charleroi Airport, qui assurera la gestion au quotidien de l’infrastructure après le départ, confirmé, de Jean-Jacques Cloquet dès 31 décembre prochain à minuit.
Il se confirme en effet que la procédure de remplacement de Jean-Jacques Cloquet, en route comme on le sait pour Brugelette et Pairi Daiza, est particulièrement laborieuse à se mettre en place.
Étonnante lenteur
Si un cabinet de chasseur de tête a effectivement été désigné par le conseil d’administration de Charleroi Airoport après un appel classique et nécessaire au marché -il s’agit du bureau Odgers Brendtson- les modalités de sa mission, dont la fameuse « job description », ne sont toujours pas concrétisées.
On apprend ainsi que la version définitive de la mission à assigner à Odger Brendtson ne sera validée par les administrateurs de Charleroi Airport que lors du dernier conseil d’administration de l’année programmé le 20 décembre prochain.
Étonnante lenteur que l’on peut incriminer aussi à la faiblesse et au manque d’initiative du Comité de rémunération de Charleroi Airport, curieusement présidé par un syndicaliste socialiste du métal à la retraite !!!
Compétence et efficacité
Toujours est-il que dans un mois, il n’y aura plus de patron officiel à la tête du 2ème aéroport du pays. Certes, la mission intérimaire, sans doute de plusieurs mois, est confiée à un homme chevronné qui a fait toute sa carrière sur le site et dont la compétence et l’efficacité ne sont contestées par personne.
Patrick Lambrechts sera certainement à la hauteur de la tâche qui l’attend. Mais on ne peut que s’étonner, alors que Jean-Jacques Cloquet a rendu public son départ vers Pairi Daiza début septembre déjà, que l’aéroport wallon ne se soit pas remué davantage et beaucoup plus rapidement pour lui trouver un successeur digne de ce nom !
Repolitisation larvée ?
Pourquoi une telle nonchalance, ce manque flagrant de réactivité même si, officieusement, il nous revient que le chasseur de tête n’est pas resté inerte en activant ses réseaux internes, tant en Belgique qu’à l’étranger.
Des noms, essentiellement en interne à Charleroi Airport, ont commencé à circuler, certains de ceux-ci laissant entendre qu’une forme, certes larvée, de repolitisation du management de l’aéroport pourrait émerger.
Un scenario du pire pour Charleroi Airport, dès lors que la compétence et l’expérience sectorielle ne seraient pas, bien avant tout le reste, les premiers critères retenus ! Le copinage politique, l’incompétence et la médiocrité n’ont plus rien à faire autour et alentours du tarmac de Gosselies.