Brexit : l’IATA réclame des mesures pour éviter le chaos

Redoutant toujours les conséquences sur le transport aérien d’un Brexit sans accord, l’IATA réclame que le Royaume-Uni et l’Union européenne se préparent à cette éventualité. Sans planification d’urgence, un Brexit sans entente pourrait aboutir à un chaos pour les voyageurs, prévient l’Association.

À moins de six mois de l’échéance, l’IATA exhorte donc le R-U et l’UE à agir plus rapidement pour rétablir le climat de certitude concernant trois enjeux critiques du transport aérien.

  1. Maintien de la connectivité aérienneAlors que le cadre de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) pourrait s’appliquer en ce qui concerne les rapports commerciaux en cas de Brexit sans entente, il n’existe pas de cadre équivalent pour le transport aérien. Selon l’IATA, des perturbations importantes des services aériens sont donc très probables en cas de Brexit dur ou sans accord. C’est d’autant plus le cas qu’entre-temps, les compagnies aériennes ne peuvent rien préparer, étant « dans un noir total quant aux mesures à prendre ».

    « L’Union européenne et le Royaume-Uni ont des responsabilités vis-à-vis de millions de citoyens qui ont besoin de transport aérien fiable. […] Un plan d’urgence constituant un filet de sécurité pour maintenir les vols aériens après mars doit être publié, et rapidement », insiste

  2. Sécurité et sûretéPar ailleurs, quel que soit le scénario de Brexit qui prévaudra, l’IATA demande au Royaume-Uni de demeurer au sein de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), tout au moins en tant que pays tiers. L’IATA juge ridicule que les discussions sur cette relation soient interdites.

    « Nous parlons ici de sécurité de l’aviation. […] La sécurité et la sûreté devraient être non négociables », affirme M. de Juniac.

  3. Gestion des frontièresUn Brexit sans accord augmente la probabilité que les voyageurs de l’Union européenne s’ajoutent aux trop longues files d’attente aux contrôles des passeports du Royaume-Uni. On pourrait peut-être créer une troisième ligne pour accueillir les passagers de l’UE plus rapidement, avance l’IATA. Mais quel que soit le scénario, des investissements seront nécessaires pour recruter et former du personnel supplémentaire, enchaîne l’Association.

    « Nous devons dès maintenant avoir des éclaircissements sur les futures dispositions relatives aux frontières et aux douanes, afin de planifier une situation post-Brexit ordonnée », conclut M. de Juniac.

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