Le tristement célèbre Jim Crow, a inspiré au XIXe siècle toute une série de lois et de règlements instituant et légalisant la ségrégation raciale dans le sud des états unis devrait se retourner d’aise dans sa tombe, s’il avait vraiment existé. Il aura fallu attendre 1964 pour que ces textes soient abrogés par les « civils rights » voulus notamment par le révérend Martin Luther King.
Mais, tradition oblige, des relents de racisme subsistent encore et toujours dans les états du Sud. Au Texas par exemple où la compagnie Southwest Airlines se distingue épisodiquement en ce domaine.
Prenons le cas de Jamel Parker (photo) dévoilé par le Houston Chronicle.
Cet ancien employé afro-américain de la compagnie qui dénonce l’ancienne existence d’une salle de repos strictement réservée aux personnes de race blanche à l’aéroport de Houston.
Beaucoup de personnes semblaient son existence. Et lui-même avait été prévenu par sa hiérarchie que pour lui c’était « un lieu à éviter. » Pour la réalité de la situation, il fait préciser qu’elle a été recyclée aujourd’hui.
Néanmoins, Jamel Parker a assigné Southwest Airlines, son ancien employeur à ce sujet. Il précise que les employés étaient traités différemment en fonction de la couleur de leur peau.
Lui-même a été licencié pour avoir omis de déclarer un dysfonctionnement sur un cordon d’alimentation.
Alors qu’un employé blanc était simplement réprimandé pour une infraction similaire. Racisme ordinaire généralisé ou règlement de compte ? Nul doute que la justice du Sud tranchera.
Il est à noter que la compagnie texane est assez coutumière de ce type de plainte. CNN rappelle qu’une femme blanche avait dû prouver que son fils métis était bien le sien avant de pouvoir embarquer avec lui dans un vol à destination de Denver.
L’embarquement d’un autre passager avait été refusé après avoir parlé en arabe avec son oncle. Principe de précaution ?
La compagnie a refusé de s’exprimer sur le premier cas, mais a exprimé avec le « politiquement correct » qui caractérise la communication aux États unis :
« Southwest Airlines ne tolère aucune discrimination et cultive un environnement de travail qui reflète les clients que nous servons. Par ailleurs, nous sommes un employeur qui respecte l’égalité des chances de chacun. »
C’est même assez ambigu dans le contexte.
Alors, chacun appréciera comme il l’entend. Il restera à prouver qu’il y a des employés plus égaux que d’autres.
François Teyssier