Le nouvel « Indice de satisfaction » émis par Visit Brussels vient de sortir. Une analyse est toujours intéressante. Disons tout d’abord que l’indice de satisfaction global est bon, voire très bon.
La phrase « Mes attentes ont été complètement rencontrées » ou « ont été rencontrées » recueille 89,55% des suffrages ! Ce doit être un record, et c’est tant mieux. On est quasi dans les mêmes proportions pour ceux qui déclarent vouloir revenir à Bruxelles, et ceux qui recommanderaient la destination à leurs amis.
Quelles sont les raisons qui poussent à visiter Bruxelles ? Ici, il faut pondérer si l’on veut être honnête : ce sont les raisons données par les personnes qui ont bien voulu répondre, et qui dépendent largement de l’endroit où les questions ont été posées : il semblerait normal que les touristes répondent plus volontiers que les « hommes et femmes d’affaires », y inclus les fonctionnaires européens au sens large.
Les réponses sont les suivantes :
90% des sondés mentionnent le Patrimoine et la Culture
64% les Attractions et Evénements
42% les activités « Lifestyle »
27% citent l’Europe
16% rendent visite à de la famille ou des amis
5% viennent pour du business (j’insiste : 5% des répondants, au jour et à l’endroit où la question a été posée. Sinon, on se demande bien comment les grands hôtels bruxellois subsisteraient).
Dans la catégorie Patrimoine et Culture, la motivation citée en premier est l’Art Nouveau , ensuite le Patrimoine et les musées en général, la Bande Dessinée et le Surréalisme. Pas mal.
Dans la catégorie Attractions et Parcs à Thèmes, c’est l’ensemble Atomium/Mini Europe qui arrive en tête. Encore une fois, la question est de savoir où et à qui s’est adressé le sondage. Relativisons, tout en reconnaissant que ces deux attractions ont évidemment un impact important sur l’attractivité de la ville.
Ce sont ensuite les festivals et la musique qui sont cités
Dans le « Lifestyle », curieusement la gastronomie vient après la « balade en ville ». Le shopping vient après les Antiquités et avant la vie nocturne, la mode ou de design.
Le visiteur de Bruxelles reste majoritairement 3 ou 4 nuits : ce sont de bons chiffres ! Le tourisme d’un jour (sans nuitée) représente 10% des sondés. Les hôtels 3 ou 4 étoiles sont plébiscités à 50%, tandis que les « guest rooms » n’attirent que 4%…
26% des visiteurs proviennent de France, 18% de Grande-Bretagne, 11% d’Italie, 9% des Etats-Unis et d’Espagne, 8% d’Allemagne. Ce sont précisément les pays où Visit Brussels est représenté, c’est bien naturel. Bravo quand même à nos représentants sur place !
Les critiques, maintenant ; ce serait trop beau s’il n’y en avait pas
On reproche les heures d’ouvertures trop limitées des centres d’information. Le gros point noir, ce sont les prix ! Avec une mention particulière pour le rapport qualité/prix dans les restaurants : c’est une évidence même pour les habitants de la ville. Plus étonnant : les prix du shopping… quand on sait les prix pratiqués à Londres ou à Paris, c’est un peu étrange.
Les très mauvais points n’étonneront pas, en revanche : en N° 1, les parkings ! Suivi de près par la saleté des espaces publics.
Ensuite la signalisation, l’éternel problème des taxis, la qualité de l’air, et… le climat ! Sur ce dernier point, on ne peut rien faire, hélas.
Sur la signalisation, cela semble très injuste, du moins en centre-ville où les efforts ont été considérables. Il est vrai que les noms de rues « héros de BD » en doublon du nom réel, voulus naguère par un échevin écolo, ne facilitent pas vraiment la recherche. Mais l’homme a eu son heure de gloire.
Les nombreux commentaires qui suivent ces résultats globaux sont une assez bonne illustration de ceux-ci. Leur variété est énorme, ce qui montre à quel point il est difficile de « vendre » une ville, en fonction des cultures, des âges, des budgets, des attentes. Ce qui compte, finalement, c’est que ces chiffres semblent aller vers le haut. Sauf sur le mal bruxellois, hélas : la propreté. Mais ça viendra.