Et si on luttait contre le stress grâce aux algorithmes et à l’intelligence artificielle? C’est l’idée en vogue en ce moment dont nous parle Amid Faljaoui.
Profitons de cette semaine souvent plus calme de la Toussaint pour parler du stress, ce fléau qui gangrène nos sociétés commerciales et parfois même nos administrations.
C’est un fléau car c’est un ennemi silencieux: l’OMS, l’organisation mondiale de la santé, n’a pas hésité à le qualifier d’épidémie du XXIe siècle. L’ennemi est silencieux et ses dégâts ne se font sentir que plus tard, sous forme de maladies chroniques ou sous sa forme la plus extrême, le suicide.
Selon le journal économique français Les Echos, une étude de l’université de Stanford estime à 180 milliards de dollars le coût annuel du stress au travail, soit 8% des dépenses de santé des États-Unis.
Certains se diront que les chiffres sont élevés parce que la société américaine est très compétitive, voire sans pitié pour les plus faibles, mais même si en Europe les chiffres sont éventuellement plus bas, il n’y a rien à faire, le stress reste un fléau qui coûte de l’argent à la collectivité.
J’en parle parce qu’aujourd’hui, comme le suggère l’un des chroniqueurs des Echos, la révolution numérique peut nous aider à combattre les effets néfastes du stress. Comment? Mais en couplant les objets connectés mesurant notre stress physique avec nos instruments de travail. Bref, il s’agit de coupler nos applications qui mesurent notre stress physiologique avec des logiciels, des outils ou même notre voiture de société.
En clair, grâce à l’intelligence artificielle, on pourra analyser en direct l’état de stress et de vigilance d’un collaborateur, et donc on pourrait adapter le flux d’informations qui est envoyé à cette personne par exemple ou lui proposer de faire une pause si c’est nécessaire. Autrement dit, les algorithmes, qui n’ont pas que du bon, serviraient ici la bonne cause en permettant de personnaliser l’aide aux personnes stressées.
Ce serait une manière élégante de diminuer les statistiques du stress et d’augmenter par ricochet le bien-être au travail. En clair, les algorithmes soigneraient d’un côté le mal qu’ils créent, d’un autre côté avec cette connexion permanente et cet horrible fil à la patte qu’on appelle smartphone. C’est en quelque sorte la nouvelle version du « on guérit le mal par le mal ».