Le nombre de passagers pourrait doubler d’ici 2037 pour atteindre 8,2 milliards, selon les prévisions de l’IATA. Cela pourrait soutenir 100 millions d’emplois dans le monde… à moins que des mesures protectionnistes ne viennent réduire les bienfaits de l’aviation, prévient l’Association.
Or, à cet égard, « il semble que les choses vont dans la mauvaise direction », observe Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l’IATA. « Les gouvernements doivent comprendre que la mondialisation a rendu notre monde plus prospère socialement et économiquement. Nuire à la mondialisation par des mesures protectionnistes va éliminer des possibilités », prévient-il.
L’IATA invite aussi les gouvernements et les exploitants d’infrastructures à planifier stratégiquement l’avenir, sans quoi « les aéroports et les systèmes de contrôle aérien ne pourront pas suffire à la demande ».
DÉPLACEMENT DU CENTRE DE GRAVITÉ VERS L’EST
Par ailleurs, l’IATA prévoit une redistribution géographique du trafic aérien mondial vers l’Est. En effet, selon ses prévisions, plus de la moitié du nombre total de nouveaux passagers au cours des 20 prochaines années proviendra des marchés de la région Asie-Pacifique.
Ainsi, la Chine supplantera les États-Unis comme plus grand marché d’aviation au monde au milieu des années 2020; l’Inde prendra la troisième place après les États-Unis, surpassant le Royaume-Uni vers 2024; l’Indonésie passera du 10e marché mondial d’aviation en 2017 au 4e rang d’ici 2030; la Thaïlande fera son entrée parmi les 10 plus importants marchés en 2030, remplaçant l’Italie qui sera écartée de cette liste.