Alors que les négociations entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne sur le Brexit s’avèrent pour le moins difficiles, la perspective d’une éventuelle sortie sans accord soulève des enjeux d’une extrême gravité pour le secteur du transport aérien, selon l’IATA. « Un énorme énorme travail serait nécessaire pour maintenir des liaisons aériennes vitales », s’alarme Alexandre de Juniac.
« Il ne s’agit pas seulement de l’autorisation de décoller et d’atterrir. Tout – des licences de pilotes aux dispositifs de sécurité – doit faire l’objet d’une entente », explique le directeur général et chef de la direction de l’IATA.
Selon lui, une partie de ces démarches pourrait être accomplie par la reconnaissance mutuelle des normes existantes, mais officialiser cela ne peut se faire du jour au lendemain, insiste-t-il. « Et même lorsque cela sera fait, il y aura toujours un fardeau administratif pour les compagnies aériennes et les gouvernements concernés, ce qui demandera du temps et des ressources importantes », ajoute M. de Juniac.
L’IATA dit espérer encore qu’un accord global sur le Brexit entre l’UE et le Royaume-Uni survienne – mais l’aviation doit être prête à toutes les éventualités, y compris à celle qu’il n’y ait pas d’accord. « Nous appelons l’UE et le Royaume-Uni à être beaucoup plus transparents quant à l’état des discussions », conclut Alexandre de Juniac.