En s’attachant tant au Brexit, les Britanniques foncent-ils vers le suicide collectif?

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Le gouverneur de la banque centrale britannique a averti ses compatriotes que si leur gouvernement sort de l’Union européenne sans accord avec Bruxelles, ce sera la catastrophe: l’immobilier va chuter de 25 à 35%. Mais malgré cet avertissement récent, les Britanniques ne semblent pas paniqués ni pressés de conclure un accord, nous dit Amid Faljaoui, notre chroniqueur économique.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi ou pas, mais j’ai du mal à suivre les négociations sur le Brexit. Entre les tenants d’un hard Brexit ou d’un soft Brexit, j’ai l’impression que rien n’avance et qu’on court à la catastrophe à force de ne pas arriver à un accord entre le Royaume-Uni et la Commission européenne.

C’est l’essayiste Jacques Attali qui disait que l’histoire montre que certaines nations choisissent parfois de se suicider collectivement. C’est un peu l’impression que donnent tous ces Britanniques qui aujourd’hui encore tiennent absolument à se séparer du continent.

Ils veulent retrouver leur liberté quoiqu’il arrive, et c’est désormais très clair. Le gouverneur de la banque d’Angleterre, le canadien Mark Carney vient de remettre un rapport au gouvernement, et c’est on ne peut plus clair.

Il a averti que si la Grande-Bretagne devait sortir de l’Union européenne sans accord – ce qui semble être l’option à la mode en ce moment – c’est simple, les prix de l’immobilier vont chuter de 25% à 35% dans les 3 ans. C’est ce qu’on appelle un Krach immobilier.

« La sortie de l’Union européenne est devenue une sorte de dogme, d’article de foi qu’on ne discute pas. C’est ce qu’on appelle une croyance. La définition d’une croyance, au fond, c’est que c’est une certitude sans preuve! »

En effet, le gouverneur de la banque centrale britannique a annoncé que les taux d’intérêt des crédits grimperaient tellement fortement que cela provoquera un effondrement de l’immobilier.

Le gouverneur de la banque centrale britannique a aussi souligné qu’en l’absence d’accord, le transport aérien et ferroviaire entre le Royaume-Uni et l’Union européenne serait bloqué.

Et comme si cela ne suffisait pas, il a aussi prévenu que le taux de chômage grimperait de 4% à 10%. Difficile d’être plus clair.

Sauf pour une majorité de Britanniques qui ne voyant encore rien venir se disent que tout cela est exagéré et relève du complot des anti-Brexit. A croire que la sortie de l’Union européenne est devenue une sorte de dogme, d’article de foi qu’on ne discute pas. C’est ce qu’on appelle une croyance. La définition d’une croyance, au fond, c’est que c’est une certitude sans preuve!

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