Et si Elon Musk, le PDG de Tesla, avait été une femme?

Elon Musk et Grimes lors d'un événement hyperloop à Hawthorne, Californie. © AFP/Robyn Beck

Elon Musk, le patron de Tesla, vient de se confier au New York Times. Dans cette interview, il avoue ne plus pouvoir dormir, qu’il travaille 120 heures semaine et qu’il ne voit plus ses enfants. Tout au long de cette interview, il est parfois au bord des larmes. Le magazine américain The Atlantic pose la question: qu’aurait-on dit si Elon Musk avait été une femme?

Entre Elon Musk, le patron de Tesla, et la plupart des autres PDG, il n’y a pas photo. Fondateur de Paypal, de Space X et de Tesla, c’est le patron qui fait le plus rêver les jeunes du monde entier depuis le décès de Steve Jobs. D’abord parce qu’il est lui-même relativement jeune encore avec ses 47 ans au compteur. Ensuite parce qu’il ressemble beaucoup à Tony Stark, le chef d’entreprise qui se cache sous l’armure du super-héros Iron Man.

Aux États-Unis, la presse fait souvent des comparaisons entre eux deux: ils sont tous les deux des scientifiques (Tony Stark a fréquenté les bancs du MIT et Elon Musk, l’université de Stanford), tous les deux dirigent de véritables empires industriels, et mieux encore, ces deux super PDG se ressemblent aussi au niveau de leur fortune. La fortune de Tony Stark – bien que fictive – a été évaluée à 13 milliards de dollars selon le magazine Forbes qui s’est amusé à calculer la fortune des personnages de fiction (le plus riche étant l’Oncle Picsou).

Quant à Elon Musk qui, lui, existe vraiment, sa fortune est évaluée par Forbes à 12,5 milliards de dollars. Pour accentuer encore plus la ressemblance, ces deux patrons milliardaires et férus de technologie sont aussi des playboys invétérés. Tony Stark, le personnage de fiction s’affiche dans ses films avec Scarlett Johansson et Gwyneth Paltrow, tandis qu’Elon Musk est sorti avec des mannequins et a été élu PDG le plus sexy du monde.

Pourquoi faire ce parallèle avec un super-héros et un patron de la vraie vie? Mais parce qu’Elon Musk vient d’accorder une très rare interview au New York Times durant laquelle il reparle de sa volonté de retirer Tesla de la Bourse, mais il en profite aussi pour parler de son rythme de vie insensé! Le lecteur de cette interview découvre qu’Elon Musk est un homme épuisé, il a d’ailleurs lui-même qualifié cette année « d’atroce », ajoutant que « c’est la plus douloureuse de ma carrière ».

Durant cette année, Elon Musk avoue travailler 120 heures par semaine, il précise qu’il n’a pas pris une semaine de vacances depuis 2001. Toujours dans cette même veine de franchise totale, Elon Musk ajoute qu’il a connu des périodes durant lesquelles il ne quittait pas l’usine Tesla pendant 4 jours d’affilée, dormant sur place et ne voyant pas sa famille, ni ses amis. Le PDG de Tesla avoue aussi que ses enfants en souffrent. Pire encore, Elon Musk avoue que pour tenter de dormir, il prend parfois de l’Ambien, un somnifère puissant. Son choix est clair: ne pas dormir ou prendre de l’Ambien.

Bref, tout au long de cette interview surréaliste (on est loin de l’image de Iron Man que j’évoque quelques lignes plus haut), Elon Musk s’est montré fragile, vulnérable, ému et parfois au bord des larmes. Les inconditionnels diront que c’est bien, un patron, même un super-patron, a le droit d’être fragile. Après tout, c’est aussi un être humain. Les plus critiques diront que cette fragilité et ce manque de sommeil expliquent les dernières bourdes en matière de communication d’Elon Musk.

D’ailleurs le cours de l’action Tesla a immédiatement chuté à la Bourse de New York après la publication de cette interview. D’autres encore, comme The Atlantic, le magazine de l’élite intellectuelle américaine, osent poser la question dérangeante: et si Elon Musk avait été une femme, comment auraient réagi la presse, le public et les lecteurs? Voir un patron – à la limite du sanglot – confier qu’il est en train de rater sa vie privée, que n’aurait-on pas dit si c’était un PDG du sexe féminin qui avait tenu les mêmes propos?

Dans l’article du New York Times, les journalistes ont décrit Elon Musk comme « vulnérable », la question est donc simple: si ça avait été un PDG du sexe féminin, auraient-ils écrit « vulnérable » ou « faible »? Bonne question à laquelle je vous laisse réfléchir et n’hésitez pas à m’envoyer un email à ce propos si le cœur vous en dit.

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