Fondée en 1992, la Vlaamse Luchttransportmaatschappij avait débuté ses opérations l’année suivante, comptant jusqu’à 19 appareils. La compagnie flamande s’était déjà mise en situation de faillite il y a deux ans (v. PagTour du 22 juin 2016).
« Ressuscitée » fin de l’année dernière à travers un montage financier complexe, elle devait reprendre ses activités avec une première liaison Anvers-Zurich, puis une seconde sur London City. Suivirent Aberdeen, Birmingham, Cologne-Bonn, Maribor, Munich et Rostock.
VLM projetait également d’ouvrir Manchester au départ d’Anvers mais aussi d’Ostende, avec ses cinq seuls Fokker F50/60, de plus de 28 ans d’âge moyen, dont le remplacement était annoncé pour l’an prochain. C’était le dernier épisode du feuilleton VLM (v. PagTour du 20 février 2018)… jusqu’à hier.
Réduction « temporaire »
Las ! SHS Aviation, la maison-mère de VLM, a décidé de « réduire temporairement ses activités de vols réguliers » en ne conservant que ses vols vers Londres City et Zurich, et de redéployer ses appareils sur des vols charters et privatisés. VLM placera déjà un avion avec équipage fixe sur le marché avec The Aviation Factory, le leader du marché du transport aérien sur mesure au Benelux.[Source : Aviation24.be]
« Temporairement » ? On sait ce que cela signifie. Le ciel risque fort de ne plus voir le logo de VLM sur les routes d’Anvers à Maribor (le siège de la société-mère se trouvant en Slovénie) ou Rostock, dont on ne voit pas comment celles-ci pourraient être rentables. Mais sait-on ce que c’est qu’une étude de marché chez VLM ? Étrange, quand on connaît la réputation de sérieux qu’ont habituellement les gens d’affaires du nord du pays…
Pour poursuivre dans la métaphore maritime, ce n’est pas « réduire la voilure », c’est se mettre à la cape (régler sa vitesse par rapport au vent, à la mer et à la houle de manière à réduire ses mouvements de roulis et de tangage, ndlr).
Plus un mot, comme on pouvait s’en douter, des « projets » de VLM vers la Chine et de l’achat d’Airbus A330. Où, d’ailleurs, VLM trouverait-elle l’argent pour ce qui n’était sans doute qu’un effet d’annonce destiné à déstabiliser Air Belgium ? Car la crédibilité de la compagnie néerlando-flamande est aujourd’hui sérieusement écornée, non ?