Croisières: des records historiques

Les commandes de navires de croisière battent tous les records historiques. Avec les derniers contrats annoncés en juillet, il n’y a maintenant pas moins de 114 unités en commande pour des livraisons s’échelonnant jusqu’en 2027, dont 6 d’ici la fin de l’année, représentant un investissement total de plus de 65 milliards de dollars et une capacité de 266.314 lits. Avec les huit navires déjà livrés cette année, le nombre de bateaux atteint 122 pour un montant supérieur à 71 milliards de dollars et 288.668 lits supplémentaires.

La flotte actuellement en service, environ 300 navires, va ainsi augmenter de plus d’un tiers et la capacité, compte tenu de l’accroissement de la taille des bateaux, de plus de 50%.

Premier opérateur mondial de croisières, le groupe Carnival est tout logiquement le premier client des chantiers navals, puisque ses commandes représentent 21 % des navires en chantier ou prévus, suivi par celles des groupes RCL et Viking (11 %) et MSC (9%), mais le quart des commandes est le fait d’autres compagnies que les « majors », souvent inconnues du grand public. Un quart également — mais ce n’est pas le même quart — de ces bateaux sont des navires d’exploration ou de niche, un créneau de plus en plus populaire.

Vers les 40 millions de passagers

L’industrie de la croisière se porte pour le moment à merveille. Le cap des 28 millions de passagers dans le monde devrait être dépassé cette année. En moins de quinze ans, le nombre de croisiéristes a ainsi plus que doublé, puisqu’ils n’étaient que 13 millions en 2004. L’Europe, qui compte désormais presque 7 millions de passagers, pourrait passer à 11 millions d’ici 2026. Et tous ces nouveaux navires devraient faire passer le marché mondial à 40 millions de passagers.

La croisière génère aussi des retombées économiques considérables, évaluées par exemple à 47.86 milliards d’euros rien que pour l’Europe en 2017. Parmi les principaux bénéficiaires de cette manne se trouvent évidemment les chantiers navals, mais aussi tous les fournisseurs qui assurent notamment le « food and bev » à bord, sans compter les dépenses effectuées par les croisiéristes aux escales !

[Source : Mer & Marine]

 

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