Bientôt des trains « low cost » entre Roissy et Londres?

Getlink étudie la faisabilité de trajets à prix réduits entre des gares périphériques des capitales française et britannique. Une étude a été commandée, il y a quatre mois, auprès du cabinet Roland Berger pour étudier cette possibilité. 

Dans cette étude d’une centaine de pages révélée par Le JDD , le concessionnaire du Tunnel sous la Manche (ex-Eurotunnel) détaille les modalités pour une ouverture de la liaison au « low cost », qui permettrait « d’augmenter la fréquentation du tunnel sous la Manche, actuellement de 58% », argue le président de Getlink, Jacques Gounon.

Ouigo en modèle

« Le marché ferroviaire est prêt pour voir cohabiter des offres bon marché et premium », affirme Jacques Gounon. Pour faire baisser les prix des billets, l’étude préconise l’exploitation de gares éloignées des centres-villes pour les départs et les arrivées, et l’utilisation d’anciennes lignes ferrées, moins rapides, mais aux péages ferroviaires moins élevés.

L’étude détaille que cette stratégie permettrait une diminution de 25 à 30% des frais de fonctionnement. Une baisse qui devrait se répercuter sur les prix du billet. En revanche, le temps de trajet devrait être légèrement supérieur à trois heures, contre 2h20 actuellement pour l’Eurostar (qui relie la gare du Nord, à Paris, à la gare de Saint-Pancras, près du centre de Londres). 

Concernant les gares de départ et d’arrivée, plusieurs pistes sont encore à l’étude, mais les gares de Roissy-Charles-de-Gaulle (Val-d’Oise), à 30 km de Paris, et de Stratford, située dans un quartier périphérique de Londres (à une bonne demi-heure du centre de la capitale), pourraient être retenues.  

Cinq millions de nouveaux passagers 

Alors pour quand des billets Roissy-Londres à prix cassés ? «La mise en oeuvre de projets ferroviaires est toujours extrêmement longue », estime le commanditaire de l’étude. Selon lui, il faudrait compter 18 mois, au minimum, pour qu’une nouvelle compagnie « low cost » soit opérationnelle. « Ce délai serait raccourci à six mois dans le cas où Eurostar se lancerait dans la course au ‘low cost’, grâce à l’effet d’expérience dont il bénéficie », retient Jacques Gounon.

Concernant les potentiels exploitants, le JDD évoque quelques noms qui circuleraient chez Getlink : Thalys, Italo, Virgin, ou encore la SNCF avec une nouvelle marque. Selon le commanditaire du rapport, la liaison à bas coût pourrait avoir de beaux jours devant elle : « D’ici à dix ans, l’étude révèle que cinq millions de nouveaux passagers pourraient utiliser cette offre ferroviaire, sans même prendre en compte la croissance naturelle du marché », estime Jacques Gounon. Et la perspective d’un Brexit ne semble pas inquiéter puisque le JDD révèle que de nouvelles ligne reliant Londres à Bordeaux, Francfort ou Genève sont à l’étude.

Avec AFP

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