La compagnie néerlandaise à tapé du poing sur la table et demandé un rééquilibrage des pouvoirs au sein de la direction de la holding qu’elle forme avec Air France. Et apparemment, elle a gagné !
Sale temps chez Air France-KLM. Quand ce ne sont pas les pilotes qui font grève, ce sont les actionnaires qui s’étripent sur le choix du futur PDG. Alors que le Français Philippe Capron (Véolia) avait la préférence d’Air France, KLM a fait valoir son droit de veto sur le choix d’un énième énarque-inspecteur des finances et sans aucune expérience du transport aérien.
Mais la compagnie néerlandaise en a également profité pour dénoncer aussi la structure de gouvernance de la holding qui, selon elle, donne un part trop belle aux seuls intérêts français. KLM réclame désormais un rôle à hauteur de sa participation à l’alliance (aujourd’hui, elle gagne quatre fois plus d’argent qu’Air France – ndlr)
Deux patrons étrangers pour Air France-KLM ?
Mieux encore, les Néerlandais réclament d’être les véritables co-gérants du groupe à égalité avec les Français et dissocier clairement le poste de PDG de la holding et celui de PDG d’Air France. Jusqu’à maintenant, les deux postes cumulés par un Français déséquilibrait le rapport de force dans l’alliance.
Selon des sources proches du dossier interrogées par la radio Europe 1, les néerlandais auraient obtenu gain de cause. Les deux postes devraient bien être séparés selon un schéma qui sera présenté ce jeudi au conseil d’Air France-KLM. Ce n’est plus un patron mais deux qu’il va donc falloir recruter. Et ils ne seront pas forcément Français…
Plus qu’une révolte, c’est une révolution que va subir Air France et, au passage, c’est aussi un véritable camouflet pour l’état-actionnaire (à hauteur de 14,3 % et qui pourrait revoir le Groupe Accor revenir dans la danse…)
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