«Le taux de satisfaction des riches à l’égard de leurs banquiers est assez faible»

En Belgique, il y a 122.600 personnes dites fortunées et leur fortune globale s’élève à 273 Mds€ selon la société de Consulting Cap Gemini. Amid Faljaoui nous en dit plus sur cette enquête annuelle.

Les années se suivent et se ressemblent pour les plus riches. La crise n’a en effet pas eu d’effet sur eux. Au contraire, en moyenne, elle a enrichi les citoyens les plus riches, notamment grâce à l’effet des taux d’intérêt maintenus artificiellement bas.

Des taux à 0% qui leur ont permis de gagner pas mal d’argent en Bourse, vu que faute d’alternative en matière de rendement, la Bourse – en tout cas aux Etats-Unis – n’a fait que monter depuis presque dix ans.

Le dernier rapport de la société de consulting Cap Gemini confirme cela via son 22ème rapport sur les riches au niveau mondial. Pour l’année 2017, les plus fortunés – c’est-à-dire ceux et celles dont la fortune hors immeuble principal dépasse le million de dollars- ont vu leurs actifs financiers progresser de 10% pour dépasser la barre des 70.000 Mds$. Ça, c’est pour leur fortune.

« S’il y a un métier qui doit s’inquiéter, c’est le métier de banquier privé »

Mais le nombre de personnes fortunées a aussi grimpé de presque 10% pour atteindre 18 millions de personnes de par le monde ! En Belgique, la progression des personnes fortunées est de + 7% soit 122.600 personnes concernées. Et la fortune globale de ces Belges fortunés s’élève à 273 Mds€.

D’après Cap Gemini, le rythme de croissance de ces fortunes est plus élevé que les années précédentes. En revanche, s’il y un métier qui doit s’inquiéter, c’est le métier de banquier privé. Vous savez, ce sont ces banquiers qui gèrent les avoirs financiers des personnes les plus fortunées. En effet, selon cette étude de Cap Gemini, il semble que les Belges fortunés ne soient pas très satisfaits de leurs banquiers

Parmi les reproches, il y a le fait qu’ils estiment que les banques privées ne sont pas assez digitalisées à leurs yeux. Résultat : le taux de satisfaction des riches à l’égard de leurs banquiers est assez faible. Tout le défi de ces banques peut d’ailleurs se résumer à comment digitaliser nos services, mais tout en gardant le contact humain avec nos clients ?

Ne pas digitaliser assez, c’est prendre le risque de voir ces clients se détourner de soi. Et trop digitaliser, c’est prendre le risque de perdre le contact physique privilégié qui est la marque de fabrique de ces banques privées. Voilà un beau casse-tête à 273 Mds€, le montant de la fortune globale des riches de Belgique !

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