Le nouvel aéroport d’Istanbul devrait entrer en service le 29 octobre prochain, jour de la fête de la République turque. Il accueillera 250 compagnies aériennes, desservira plus de 50 destinations et verra passer 90 millions de passagers chaque année, 3.500 atterrissages et décollages étant prévus par… jour.
Outre le trafic de passagers, le nouvel aéroport servira également de centre de transport : les grandes entreprises UPS, DHL et FedEX devraient s’y implanter.
Le gouvernement souhaite faire de ce nouvel aéroport « l’un des principaux aéroports du monde par le trafic de fret en attirant les entreprises nationales et internationales ». Les autorités estiment que l’aéroport aura une capacité de chargement annuelle de 5,5 millions de tonnes, une activité qui devrait créer 225.000 emplois. Et pour attirer la main-d’œuvre, le gouvernement a prévu la construction de logements aux abords de l’aéroport.
Quant à l’aéroport d’Atatürk, actuellement le plus grand Turquie, il fermera ses portes dès l’ouverture de son remplaçant. Le président Erdogan souhaite donner une seconde vie à ce lieu. Lors d’une conférence de presse, il a précisé : « À l’emplacement de l’aéroport Atatürk d’Istanbul, nous allons créer le Parc du Peuple. Ce terrain gigantesque est trois fois plus grand que le Central Park à New York. Il sera huit à neuf fois plus grand que le Hyde Park de Londres ».
Quel nom ?
Aucun nom n’a encore été communiqué pour le nouvel aéroport. L’actuel président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’il remporte les élections présidentielle et législatives qui se dérouleront dimanche prochain, aura-t-il le front de lui donner son propre patronyme ? Ou choisira-t-on le nom d’un membre important de la dynastie ottomane — elle n’en manque pas — tel Osman 1er, son fondateur, ou Soliman 1er, dit le Magnifique, qui présida à l’apogée de la puissance économique, militaire, politique et culturelle de l’Empire ottoman avant de s’arrêter devant la capitale autrichienne — ce qui inspira un boulanger de donner à l’une de ses viennoiseries la forme d’un croissant ?
[Source: Aujourd’hui la Turquie]
