Le renouveau des Palais des congrès…

Toutes les grandes villes veulent le leur. Création tous azimuts de nouveaux équipements et optimisme de rigueur. C’est la tendance du moment. Handicaps ? Faibles moyens commerciaux, clientèle surtout régionale et hébergement insuffisant.

Après les dernières éditions parues en 2004 et en 2015, Coach Omnium vient de faire paraître son nouveau Panorama sur les Palais des congrès, auxquels nous avons ajouté les Parcs des expositions en France.

On peut résumerde façon non exhaustive, car le dossier à télécharger est bien plus complet — ce constat en quelques points :

On compte près de 200 Centres de congrès et Parcs des expositions en France.

Après une stagnation assez durable, il se crée un grand nombre de nouveaux équipements, ici et là, depuis ces dernières années. On peut en recenser plus d’une trentaine qui viennent d’ouvrir, qui sont en phase de conception ou sont en projet avancé. Il peut s’agir de constructions neuves, de réhabilitations ou encore d’extensions. Sans compter les rénovations devenues nécessaires pour les espaces déjà anciens : 28 % datent d’avant les années 1980, dont 12 % d’avant 1960.

Les coûts de construction et de travaux pour ces créations ou réhabilitations vont de 6 M€ jusqu’à 500 M€ !

Au-delà de ces évolutions dans l’offre, de plus en plus d’établissements suivent des démarches de labellisation et/ou de certification. Ils sont 1/4 dans ce cas.

La tendance actuelle se situe dans un élargissement et une multiplication des activités des Centres de congrès, les rendant plus polyvalents que par le passé. Ils sont de plus en plus nombreux à être équipés pour recevoir, certes des congrès, conférences et conventions, mais aussi des séminaires, des spectacles, des concerts et d’autres activités dans l’événementiel. Voire, dans de rares cas, des manifestations sportives. Pour cela, les espaces sont de plus en plus modulables et à géométrie variable. Les Palais des congrès proposent davantage de services, pour améliorer leur chiffre d’affaires, quand auparavant ils étaient avant tout, voire exclusivement, des loueurs d’espaces, sous-traitant le reste.

On assiste à une concentration des opérateurs privés ou publiques, qui exploitent plusieurs sites d’événementiel et de congrès dans la même ville (Bordeaux, Paris, La Rochelle, St-Étienne, Strasbourg, Lyon…).

En fonction de leur localisation et de leur taille, le niveau d’activité est très variable d’un Centre de congrès et Parc des expositions à l’autre. Près de la moitié (46 %), seulement, sont occupés plus de 200 jours par an, dont montages et démontages.

8 établissements sur 10 accueillent en moyenne des manifestations de moins de 400 personnes.

Les manifestations à caractère international sont rares et se concentrent essentiellement sur Paris, avec quelques miettes pour quelques rares villes de province. La grande majorité des manifestations MICE est d’origine régionale ou départementale, à faible distance du site. On reste encore loin des désirs d’attractivité vers la clientèle internationale qu’expriment beaucoup d’élus de villes de congrès.

Pour l’hébergement des participants aux manifestations MICE, l’hôtellerie reste la formule privilégiée, dans 97 % des cas. C’est le milieu et le haut de gamme qui sont préférés.

Les exploitants de palais des congrès et de Parcs des expositions sont 56 % à trouver que l’offre d’hébergement manque en quantité dans leur destination. Cela provoque des impossibilités de recevoir des grandes manifestations par insuffisance de chambres ou de disponibilités.

43 % sont d’avis que l’hébergement est insuffisant qualitativement. Soit en gammes, soit en qualité de prestations, soit en professionnalisme. Soit le tout à la fois…

Les premières difficultés exprimées par les exploitants interrogés par Coach Omnium sont la concurrence, qu’ils trouvent de plus en plus violente, mais également difficile à combattre quand il s’agit d’offres alternatives inhabituelles. Ils reprochent, par exemple, la création d’espaces de réunions dans les monuments historiques ou encore dans les entreprises, ce que font 40 % des commanditaires de MICE, comme nous l’avons analysé dans notre Dossier MICE 2018.

S’ajoutent d’autres handicaps évoqués par les exploitants : l’entrée dans l’arène des services achats chez leurs clients qui discutent âprement les prix et conditions, le vieillissement ou absence d’investissements pour certains équipements et le manque de moyens commerciaux.

Justement, sur ce registre, il sera étonnant de constater que 67 % des Centres de congrès et Parcs des expositions n’ont qu’un seul commercial externe, chargé de la prospection. On emploie entre 1 et 2 commerciaux internes, qui traitent les demandes entrantes et le suivi. Ces faibles effectifs et moyens commerciaux peuvent expliquer en partie les problèmes de ventes, d’activité et de lutte face à la concurrence.

Depuis ces deux dernières années, 50 % des exploitants qui se sont exprimés auprès de Coach Omnium ont constaté une hausse de leur activité, contre seulement 11 % à la baisse. Les hausses d’activité évaluées ne sont pas négligeables. La moitié les quantifie entre 20 et 30 %, un quart entre 10 et 19 % et le quart restant à moins de 5 %. Ces indications correspondent également aux constats que nous faisons dans notre étude annuelle MICE, auprès des entreprises et agences.

Concernant les prévisions d’activité, elles sont prometteuses et rendent optimiste. 35 % des Palais des congrès et Parcs des expositions estiment qu’elle sera en augmentation et 52 % qu’elle sera identique à celle des deux dernières années.

Mark Watkins

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