Les paquebots brise-glace, nouvel Eldorado des armateurs

Le Ponant Icebreaker (© STIRLING DESIGN INTERNATIONAL)

Voilà qui va encore faire hurler les écolos : l’expansion du tourisme dans les régions polaires, c’est sûr, ne fait que commencer !

Tandis que le nombre de navires de croisière continue de croître, les projets de paquebots brise-glace sont en train de se multiplier. Premier du genre, le Ponant Icebreaker, un bateau de 150 mètres de long, prévu pour accueillir 270 passagers servis par 190 membres d’équipage, sera capable de briser 2,5 mètres de glace, soit l’équivalent des gros brise-glaces commerciaux russes. Sa mise en service est prévue pour 2021. Mais d’autres compagnies de croisière s’intéressent à ce type de navires, capables d’atteindre des sites jusqu’ici inaccessibles en Arctique et en Antarctique.

Les projets fleurissent de partout, portant à la fois sur de gros navires du gabarit du Ponant Icebreaker, mais aussi des unités plus petites, de moins de 100 mètres, mais tout de même capables de franchir des épaisseurs de glace d’au moins 70 à 80 centimètres.

Toujours plus « extrêmes »

L’intérêt pour de tels navires correspond à la volonté des opérateurs de proposer à leurs clients des voyages inédits, toujours plus « extrêmes », vers des espaces naturels encore vierges d’activité touristique.

Mais aussi de répondre au développement de la concurrence sur le marché des croisières d’expédition vers les régions polaires.

Or, les zones habituellement fréquentées de l’Arctique comme de l’Antarctique sont en voie de saturation, due notamment à l’essor de liaisons aériennes. Et des destinations comme la péninsule antarctique sont soumises à différentes contraintes, comme l’interdiction de débarquer simultanément plus de 100 personnes sur un même site, ce qui complexifie l’organisation des croisières polaires.

D’où l’idée de s’enfoncer plus profondément dans ces régions, ce qui implique de construire des navires aptes à franchir la glace, mais aussi de capacités bien supérieures à celles des navires d’expédition dits « polaires » actuellement en service, dont les coques ne sont que légèrement renforcées pour pousser de fines couches de banquise et résister à de faibles chocs avec des glaces dérivantes.

[Avec Mer & Marine]

 

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